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Pour une réforme de l’ONU
"Je rappelle qu’il faut une réforme de l’Organisation des Nations Unies", déclare le pape François dans le cinquième chapitre de Fratelli tutti. Pour lui, il faut travailler à l’élaboration d’une structure qui éviterait d’une part que l’autorité "ne soit cooptée par quelques pays" et qui, d’autre part, serait en capacité d’"empêcher des impositions culturelles ou la violation des libertés fondamentales des nations les plus faibles à cause de différences idéologiques". Le souverain pontife, qui avait adressé un message vidéo le 25 septembre dernier à l’Assemblée générale des Nations unies, note toutefois qu’ "il est à éviter que cette Organisation soit délégitimée, parce que ses problèmes ou ses insuffisances peuvent être affrontés ou résolus dans la concertation".
Pour l’interdiction universelle de la peine de mort
"Aujourd’hui, nous disons clairement que la peine de mort est inadmissible", affirme le pontife argentin au chapitre sept, reprenant des propos tenus lors d’un discours prononcé à l’occasion du 25e anniversaire du Catéchisme de l’Église catholique, en 2017. L’Église, assure-t-il, "s’engage résolument à proposer qu’elle soit abolie dans le monde entier". Ce rejet total est pour lui une manière de reconnaître "l’inaliénable dignité de tout être humain". Entrent également dans cette condamnation absolue de la peine de mort les "exécutions dites extrajudiciaires ou extra-légales" qui sont "des meurtres délibérés commis par certains États et par leurs agents".
Pour l’accueil des migrants
"L’Europe […] a les instruments pour défendre la centralité de la personne humaine et pour trouver le juste équilibre entre le double devoir moral de protéger les droits de ses propres citoyens, et celui de garantir l’assistance et l’accueil des migrants", explique le pape François au premier chapitre de Fratelli tutti, avant de consacrer un chapitre entier, le quatrième, à la question migratoire. Fustigeant ceux qui considèrent et traitent les migrants comme des personnes ayant "moins de valeur, moins d’importance, dotées de moins d’humanité", l’évêque de Rome juge "inacceptable que les chrétiens partagent cette mentalité et ces attitudes, faisant parfois prévaloir certaines préférences politiques sur les convictions profondes de leur foi".
Pour la fin de toutes formes d’esclavage
"Aujourd’hui, encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout âge – sont privées de liberté et contraintes à vivre dans des conditions assimilables à celles de l’esclavage", s’indigne le pontife argentin au début de l’encyclique. Il demande donc de s’attaquer à la racine du problème qu’il définit comme "cette conception de la personne humaine qui admet la possibilité de la traiter comme un objet". Citant quelques formes modernes de l’esclavage, il se désole "quand des femmes sont malmenées, puis forcées à avorter" ou bien parle d’ "abomination" dans les cas de "séquestration en vue de trafic d’organes". "Vaincre ce phénomène requiert un effort commun", insiste l’évêque de Rome.
Pour l’abolition du nucléaire
"L’objectif ultime de l’élimination totale des armes nucléaires devient à la foi un défi et un impératif moral et humanitaire", écrit le pape François au chapitre sept, rappelant une fois de plus la position de l’Église catholique sur le sujet. Il l’assure : "La paix et la stabilité internationales ne peuvent être fondées sur un faux sentiment de sécurité", "sur la menace d’une destruction réciproque ou d’un anéantissement total". Pour le pontife, les fonds destinés aux armes nucléaires pourraient contribuer à "éradiquer une bonne fois pour toutes la faim" et aider au "développement des pays les plus pauvres".
Pour des religions non-violentes
"Un cheminement de paix est possible entre les religions", affirme le pape François dans les toutes dernières pages de l’encyclique. Le successeur de Pierre y rappelle la vocation de tous les croyants : "L’adoration de Dieu et l’amour du prochain, de manière à ce que certains aspects de nos doctrines, hors de leur contexte, ne finissent pas par alimenter des formes de mépris, de haine, de xénophobie, de négation de l’autre". Il insiste : "La vérité, c’est que la violence ne trouve pas de fondement dans les convictions religieuses fondamentales, mais dans leurs déformations".
Pour l’unité de l’Église
"Nous reconnaissons avec tristesse que la contribution prophétique et spirituelle de l’unité entre tous les chrétiens manque encore au processus de globalisation", se désole le pape François au chapitre huit de l’encyclique. Demandant à Dieu de "renforcer à l’intérieur de l’Église l’unité", il affirme qu’il est "urgent de continuer à témoigner d’un cheminement de rencontre entre les différentes confessions chrétiennes".