Le pape François a signé ce 3 octobre 2020 sa troisième encyclique, “Fratelli Tutti”, à Assise (Italie) dans la ville du Poverello. Il s’agit de la première encyclique de l’histoire récente de la papauté signée en dehors de Rome. Ce voyage est aussi le premier du 266e pontife en dehors de la ville éternelle depuis la fin du confinement en Italie.
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Avant d’arriver dans la cité ombrienne, le souverain pontife a effectué une visite dans le couvent des Clarisses de Vallegloria de Spello, à 12 kilomètres d’Assise. Arrivé à 11h05 en voiture, il a probablement déjeuné avec les religieuses de sainte Claire qu’il connaissait déjà. Il avait en effet effectué une “visite surprise” dans ce monastère lors de sa précédente venue en 2016. Installées depuis le XIVe siècle, les Clarisses de Spello sont l’une des plus anciennes communautés religieuses féminines d’Ombrie.
C’est sous un ciel agité que le pontife est ensuite arrivé dans la ville de saint François à 15h10. Avant d’apparaître devant la basilique, il a fait arrêter sa voiture à l’Istituto Serafico di Assisi, une structure qu’il a déjà visitée, afin de saluer des enfants atteints de handicaps. Sa voiture a ensuite traversé la Piazza inferiore di San Francesco puis est entrée dans le couvent de la basilique Saint-François. En raison du caractère privé de cette venue, très peu de pèlerins étaient réunis pour l’accueillir. Dans la cour du couvent, le Pape a salué le Custode du Sacro Covento, le père Mauro Gambetti.
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Le pontife argentin s’est ensuite dirigé dans la crypte de la basilique, au sein de “l’église inférieure” et a célébré l’Eucharistie sur la tombe du Poverello. Il s’agit de la première fois qu’un pape célèbre la messe en ce lieu. Durant cette célébration privée et sans homélie, seul une vingtaine de fidèles, des religieux pour la plupart, étaient présents. Le cardinal Agostino Vallini, légat pontifical pour les basiliques Saint-François et Sainte-Marie-des-Anges à Assise, occupait le premier rang. Le pontife a ensuite a signé Fratelli Tutti, première encyclique de l’histoire récente de la papauté signée en dehors de Rome. À la fin de cette messe, il a remercié la première section de la Secrétairerie d’État pour le travail d’écriture et de traduction effectué à l’occasion de cette encyclique.
Le « cœur du message franciscain » délivré au monde
Courte, cette visite est pourtant riche de signification, a expliqué sœur Thérèse-Myriam, prieure du couvent français de sainte Colette d’Assise, à I.MEDIA. “Le 3 octobre correspond à la mort de François, qui était aussi un samedi”. Pour la Française, cette fraternité voulue par le pontife va bien au-delà d’une simple “fraternité psychologique” mais signifie véritablement que “nous sommes les fils d’un même Père”. En ce 3 octobre, les religieuses ont consacré leur journée à la prière afin que les “cœurs soient ouverts à la parole du pape et que son message de fraternité et d’amitié sociale soit accueilli”.
Avec cette nouvelle encyclique, le pape délivre “le cœur du message franciscain au monde”, s’est réjoui le directeur de la salle de presse d’Assise, le père Enzo Fortunato, en confiant qu’il avait “rêvé” d’une telle visite du pontife durant le confinement. Cette venue du pape François est un “cadeau, un don mais aussi une responsabilité”, a confié pour sa part Stefania Proietti, la maire d’Assise à I.MEDIA. La ville se doit selon elle d’incarner son appel de manière “concrète” par des actions.
Après avoir mis ses pas dans ceux du saint ombrien pour écrire sa seconde encyclique sur l’écologie intégrale, Laudato si’, le pontife argentin signe ici un nouveau texte aux racines franciscaines, en se mettant à l’école de cette fraternité incarnée par le Poverello. Le texte sera dévoilée le 4 octobre, jour de la fête de saint François, dans les environs de midi.
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