Amy Coney Barrett, juriste de 48 ans, catholique pratiquante et mère de sept enfants, a été choisie par Donald Trump ce 26 septembre comme candidate à la Cour suprême des États-Unis.
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Cela fait plusieurs jours que son nom circulait pour remplacer Ruth Bader Ginsburg, décédée à l’âge de 87 ans des suites d’un cancer le 18 septembre, à la Cour suprême des États-Unis. Amey Coney Barret, 48 ans, a été nommée par Donald Trump ce samedi 26 septembre.
Catholique pratiquante, mère de sept enfants dont deux adoptés originaires d’Haïti et un atteint de la trisomie 21, Amy Coney Barrett a suivi de brillantes études à la faculté de droit Notre Dame, une institution confessionnelle réputée de l’Indiana, où elle a ensuite été professeure pendant 15 ans. En début de carrière, elle a travaillé pour le juge conservateur de la Cour suprême Antonin Scalia, dont elle a épousé une vision dite “originaliste” du droit, c’est-à-dire qui impose de lire la Constitution comme elle a été pensée lors de son écriture. Universitaire, ce n’est que depuis 2017 qu’elle siège comme juge fédérale à Chicago où elle est en charge de plusieurs États du Midwest (Illinois, Wisconsin et Indiana).
Ne se cachant pas de sa foi, elle avait déclaré il y a quelques années dans un discours devant les étudiants en droit de l’université de Notre-Dame : “Votre carrière est un moyen pour un but, et ce but est la construction du royaume de Dieu”. Des propos que lui avait reproché la sénatrice démocrate Dianne Feinstein lors des auditions par le Sénat en vue de sa confirmation en tant que juge fédérale en 2017. Reconnaissant ses qualités de juriste, cette dernière lui avait néanmoins fait la remarque suivante : “Le dogme religieux vit bruyamment en vous”. Formule qui s’était retournée contre son auteur, taxée d’intolérance et à laquelle Amy Coney Barrett avait opposé distinguer sa foi de “ses responsabilités de juge”.
Une institution clef
Les auditions au Sénat devant débuter le 12 octobre, un vote final est à espérer fin octobre, soit quelques jours avant l’élection présidentielle du 3 novembre. Si ce choix est validé par le Sénat, Amy Coney Barrett, qui faisait déjà partie des favoris en 2018 pour la Cour suprême, viendra renforcer la majorité conservatrice au sein de cette institution-clef, sommet du pouvoir judiciaire aux Etats-Unis et le tribunal de dernier ressort. En effet, dans tous les cas, ses jugements sont sans appel. Son rôle est de dire si les lois des États-Unis ou celles des différents États, sont conformes à la Constitution, dont elle est l’interprète ultime.
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