“Le chemin de la conversion passe toujours par la croix”, a insisté le souverain pontife lors de l’angélus prononcé le 27 septembre 2020 place Saint-Pierre à Rome. Il a par ailleurs précisé que le chrétien devait rejeter toute “religiosité de “façade””.
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Devant une foule très clairsemée en raison de la pluie qui s’abat sur Rome depuis l’aube, le pontife argentin a commenté l’Évangile du jour : la parabole des deux fils qui répondent et agissent différemment à la demande de leur père (Mt 21,28-32). Un récit qui révèle, selon le successeur de Pierre, que Jésus ne “remet pas en cause la conscience et sa responsabilité face au bien et au mal”.
“La conversion est un processus de purification des incrustations morales ; pour cette raison, elle n’est jamais indolore”, a souligné le Souverain pontife, désireux d’expliquer aux fidèles qu’à travers l’attitude du premier fils, on comprend que “le chemin de la conversion passe toujours par la croix. Il n’y a pas de sainteté sans renoncement et sans combat spirituel”. Sortant de ses notes, le pape François a insisté sur le fait que la conversion est toujours une grâce, “une grâce qu’il faut demander”.
Publicains et prostituées : des “privilégiés de la Grâce”
Depuis les fenêtres du palais apostolique, le successeur de Pierre a ainsi assuré que “l’obéissance ne consiste pas à dire ‘oui’ ou ‘non’, mais à agir, à cultiver la vigne, à faire advenir le Royaume de Dieu”. Il a ensuite expliqué que, par cette parabole, “Jésus veut dépasser une religion comprise uniquement comme une pratique externe et habituelle, qui n’affecte pas la vie et les attitudes des gens”.
Fustigeant les représentants d’une “religiosité de ‘façade'”, à l’instar du premier fils qui dit obéir mais qui ne le fait pas, l’évêque de Rome a toutefois mis en garde les fidèles. Cette critique, “ne doit pas nous amener à penser que ceux qui ne suivent pas les commandements et la morale de Dieu font bien”. De même, le pape François a rappelé que “Jésus ne désigne pas les publicains et les prostituées comme des modèles de vie”. En réalité, ils sont comme “des ‘privilégiés de la Grâce’, que Dieu offre à quiconque s’ouvre et se convertit à Lui”.
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