En Chine, un manuel scolaire publié par une maison d’édition dépendant du gouvernement s’est autorisé à réécrire le passage de la Bible concernant la femme adultère afin de mieux “coller” à l’enseignement auquel il est destiné : “l’éthique professionnelle et le respect de la loi”.
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C’est un événement qui aurait presque pu passer inaperçu sans la vigilance de la communauté catholique chinoise. En Chine, un manuel scolaire destiné à l’enseignement professionnel dans le secondaire, publié par un service d’édition dépendant du gouvernement, a choisi de reprendre le passage biblique concernant la femme adultère afin d’enseigner aux élèves “l’éthique professionnelle et le respect de la loi”. On aurait pu s’en féliciter dans la mesure où Jésus, dans ce texte (Jn 8, 1-11), prend la défense de la femme adultère et empêche sa lapidation avec ces mots : “Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre”.
Une volonté de justifier les lois socialistes chinoises ?
Mais loin d’encourager une telle charité et l’amour de son prochain, le passage biblique cité dans le manuel scolaire assure que Jésus se serait mis lui-même à lapider la femme adultère en ajoutant : “Moi aussi je suis pécheur, mais si la loi ne devait être exécutée que par des hommes sans faute, la loi serait vaine”.
C’est un paroissien qui a dénoncé cette falsification sur les réseaux sociaux : “Je voudrais que tout le monde sache que le Parti communiste chinois a déjà essayé de déformer l’histoire de l’Église par le passé, de diffamer notre Église et d’attirer la haine du peuple sur notre Église”, a-t-il souligné d’après l’agence de presse UCA News. Mathew Wang, un enseignant chrétien également interrogé par l’agence de presse, déplore de son côté que les auteurs aient utilisé un tel exemple erroné pour justifier les lois socialistes chinoises.
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Ce n’est pas la première fois que le gouvernement chinois s’en prend aux catholiques du pays de manière plus ou moins insidieuse. Dans la province de l’Anhui (est du pays), près de Shanghai, depuis la mi-avril, plus de 500 croix appartenant à des lieux de culte chrétiens, que ce soit des églises catholiques ou des temples protestants, ont été enlevées des clochers. Cette répression qui émane du parti communiste n’est pas nouvelle et des milliers de croix ont déjà été retirées dans les provinces du Zhejiang, du Henan, du Hebei et du Guizhou, parfois sous prétexte de respecter les règles d’urbanisme.