Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 23 septembre l’allongement du congé paternité, porté de 14 jours actuellement à 28 jours, dont sept jours seront obligatoires. Une mesure prise avant tout dans un souci d’égalité entre les hommes et les femmes.
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« Lorsqu’un enfant arrive au monde, il n’y a aucune raison que ce soit seulement la maman qui s’en occupe », a déclaré le chef de l’Etat dans une allocution postée le 23 septembre sur Instagram annonçant l’allongement du congé paternité. Une affirmation qui cherche à souligner l’importance du rôle du père, dans le soutien apporté à la jeune mère et dans le développement du nouveau-né, ainsi que le recommandait le rapport rendu début septembre par la Commission Cyrulnik sur les « 1.000 premiers jours » de l’enfant. Mais c’est aussi une déclaration qui prête, un peu, à sourire, lorsqu’on réalise que celui qui vante la paternité, au point de rendre obligatoire sept jours de congé à l’occasion d’une naissance, a, cet été, légalisé la PMA pour toutes, écartant de fait les pères de la procréation.
Un droit… assorti d’une contrainte
« Nous allons porter le congé paternité à un mois, un mois au sein duquel il y aura sept jours obligatoires pour chaque jeune papa », a déclaré le chef de l’Etat. Le congé paternité va donc doubler, passant de 11 à 25 jours pris en charge par la Sécurité sociale. S’y ajouteront les trois jours de congé de naissance dus par l’employeur. Ainsi, la France va « rejoindre le peloton des cinq pays européens les plus avancés dans ce domaine », l’Espagne, la Finlande, la Norvège, et le Portugal, précise l’Elysée. Outre son allongement, le congé paternité deviendra en partie obligatoire, sous peine d’une amende de 7.500 euros pour l’employeur, comme pour les huit semaines obligatoires du congé maternité.
Une mesure qui sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021 et effective le 1er juillet prochain. On estime qu’elle coûtera 500 millions d’euros de plus par an à la branche Famille. Comme le martèle Emmanuel Macron, cette mesure vise avant toute chose l’égalité entre les hommes et les femmes, « grande cause du quinquennat ». Elle est notamment destinée à favoriser une plus grande égalité dans le partage des tâches et ce, dès les premiers jours de l’enfant.
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