Le chrétien doit s’efforcer « de pardonner et d’aimer » sans quoi il ne sera pas non plus pardonné et aimé, a déclaré le pape François lors de la prière de l’Angélus récitée depuis le Palais apostolique du Vatican le 13 septembre 2020. Il a invité les chrétiens à lutter contre la rancœur qui s’immisce dans leur cœur.
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“L’histoire ne pardonnera pas”. Devant près de 250 membres des communautés qui se sont données pour appellation le titre de sa célèbre encyclique sur l’écologie, le pape François a livré un discours offensif, ce samedi 12 septembre. Nés en Italie il y a cinq ans, ces petits groupes visent à appliquer au plus près l’enseignement du pape François sur l’écologie intégrale, et à le faire connaître au plus grand nombre.
La nature n’est plus admirée mais dévorée.
Regrettant les “engagements génériques” et les simples prises de paroles, le Saint-Père a invité les dirigeants à “regarder plus loin” : “Il n’y a pas d’écologie sans équité et il n’y a pas d’équité sans écologie”. “Il faut une réelle volonté de s’attaquer à la racine des causes des bouleversements climatiques en cours”, a-t-il insisté.
Selon le pape François, “la nature n’est plus admirée, mais dévorée”. “Nous sommes devenus voraces, dépendants du profit et des résultats immédiats”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “Malades de la consommation, nous nous battons pour la dernière “app”, mais nous ne connaissons plus le nom de nos voisins, et encore moins savoir comment distinguer un arbre d’un autre”.
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Afin de ne pas se perdre en en mille choses inutiles, le pape François préconise de retrouver le silence : “Pour que le cœur ne devienne pas malade, on doit s’arrêter”. Cela nécessite de se libérer de la “prison du téléphone, pour regarder dans les yeux qui nous avons à nos côté”. “Contempler, c’est se donner le temps de se taire, de prier”, c’est “l’antidote aux choix hâtifs, superficiels et peu concluants”, a expliqué le pontife argentin.
La compassion, vaccin contre “l’épidémie de l’indifférence” ?
Déplorant “l’épidémie de l’indifférence”, le pape François voit dans la compassion une sorte de vaccin. Le monde a besoin “de personnes qui ne se tiennent pas devant un écran pour commenter, mais qui se salissent les mains pour supprimer la dégradation et restaurer la dignité”, a-t-il déclaré. Cela suppose de voir en chacun non pas un ennemi mais un “voisin”.
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Le 3 septembre dernier, alors qu’il recevait une délégation de seize personnalités françaises touchées par cette thématique, le pape François avait déjà plaidé pour une écologie “profondément emprise d’humanité”. “Le Pape nous a dit que la question de l’écologie est liée à la question de la sensibilité et de la sagesse. Cette dernière se transmet aussi grâce aux anciens”, avait notamment relevé auprès d’Aleteia Laurent Landete, président du collège des Bernardins à Paris et membre de la délégation.