Condamnée à mort pour blasphème avant d’être acquittée en 2019, la chrétienne pakistanaise Asia Bibi, actuellement exilée au Canada, a fait part dans un entretien à “Voice of America Urdu” (VOA) de sa volonté de retourner au Pakistan. Elle a également affirmé que la loi [anti-blasphème] était bonne mais que « les gens en font un mauvais usage ».
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C’est une déclaration surprenante qu’a fait Asia Bibi à Voice of America Urdu (VOA) à l’occasion de la sortie aux États-Unis du livre Enfin libre ! sous la plume d’Anne-Isabelle Tollet. Elle y fait part de sa vive volonté de retourner au Pakistan… et se retrouve à prendre la défense de la loi anti-blasphème de son pays. “Ce livre raconte que la loi m’a mis un nœud coulant autour du cou. Ce n’est pas la loi qui l’a fait. C’était un incident dans le village alors que les gens étaient sur le point de me tuer sans aucune raison. Elle [Anne-Isabelle Tollet, ndlr] a blâmé la loi, mais je n’accepte rien contre la loi ou mon pays. […] La loi est bonne, mais les gens en font un mauvais usage”, déclare-t-elle avant de conclure : “Si Dieu le permet, je retournerai dans mon pays”.
Un revirement lié à son souhait de rentrer au Pakistan
Interrogée par La Croix, Anne-Isabelle Tollet, estime que le revirement d’Asia Bibi est dû à son souhait de rentrer au Pakistan, où se trouve son père. “Elle a refusé l’asile en France, puis en Autriche, confie-t-elle. Elle est actuellement mal conseillée par des personnes qui lui suggèrent de renier ce livre qui illustre ses 10 années passées en prison. Elle espère ainsi pouvoir retourner dans son pays.”
Exilée depuis au Canada depuis son acquittement en 2019, Aleteia l’avait rencontré en février dernier alors qu’elle était de passage à Paris. Elle confiait alors : “J’ai eu une peine immense quand j’ai dû quitter le Pakistan, le pays où je suis née. C’était après ma libération et je sais Dieu m’a montré la voie. Mais je garde fermement l’espoir qu’un jour je pourrai retourner sur ma terre”.
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