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« Mettre tout sous clé est la meilleure solution, mais c’est totalement utopique. Je dis donc aux parents : mettez-vous dans une posture réceptive et soyez vigilants. Soyez en veille parentale numérique : intéressez-vous à Snapchat, allez jouer à Fortnite, ne fermez pas les écoutilles », martèle Stéphane Blocquaux, enseignant-chercheur de l’Université catholique de l’Ouest et auteur du livre Le Biberon numérique, une enfance sans limite. Un conseil à garder en tête si l’on décide de donner un smartphone à son enfant pour sa rentrée au collège. En outre, entre interdire tout moyen de communication et donner libre accès à Internet, il existe quelques solutions alternatives pour limiter l’usage d’un smartphone.
Un téléphone neuf touches avec un forfait mobile sans internet
Les opérateurs de téléphonie mobile proposent des offres intitulées "forfait mobile sans internet". Énoncé trompeur, car en réalité il n'existe pas, pour des smartphones, de forfait « sans internet ». Même les plus petits abonnements comprennent une mini enveloppe data (environ 40 Mo) nécessaire au bon fonctionnement des divers services du smartphone, comme la localisation ou la mise à jour des systèmes. Par conséquent, si l'on souhaite bloquer tout accès à internet, la solution consiste à doter son enfant de son bon vieux téléphone à clapet ou alors du dernier Nokia 3310 avec ses neuf touches et son increvable « Snake ». Wiko commercialise également des téléphones basiques. Les forfaits « sans internet » permettent ainsi de téléphoner (forfaits souvent limités à deux heures de communication par mois) et d’envoyer des sms/mms, point. Les tarifs sont modiques voire nuls lorsque la box familiale est chez le même opérateur.
Un smartphone sous haut contrôle parental
Si le premier contrôle s’effectue par la présence et l’attention des parents, il existe en parallèle de nombreux logiciels de contrôle parental. Leur utilité ? Garder un œil sur les sites visités, bloquer le téléchargement de certaines applications, contrôler le temps passé sur internet, définir des horaires de navigation… Les plus fréquemment utilisés sont Family Link, Qustodio, Parents dans les parages, 4teens, Kaspersky Safe Kids, Xoolo… Cependant, certains adolescents comprennent vite comment les contourner. Sachez par exemple que Family Link ne fonctionne plus quand le smartphone est en mode « économie d’énergie ».
Des règles strictes et expliquées
Limiter l’usage des téléphones passe aussi par des règles très claires établies par la famille. Marie-Alix Le Roy, fondatrice du groupe Facebook Parents unis contre les smartphones et auteur de Protégeons nos enfants des écrans ! (Mame) à paraître le 4 septembre, donne quelques exemples de règles à appliquer pour un bon usage du téléphone : pas d’écran dans les chambres, smartphone remis aux parents à la sortie de l’école pour les plus jeunes ou à partir de 20 ou 21 heures pour les plus âgés, et utilisation du téléphone exclusivement dans les pièces communes de la maison.
Des règles donc, mais qui pour être efficaces demandent à être expliquées aux adolescents. « L’autoritarisme ne vient jamais rien régler », souligne-t-elle, « interdire sans rien expliquer, sans s’assurer que l’enfant comprend que les limites sont posées pour son intérêt, parce que nous l’aimons, c’est prendre le risque immense que notre enfant les contourne, dès qu’il en aura l’occasion. Rien ne remplace donc la confiance et l’accompagnement ! ».
Des prêts familiaux
Pourquoi ne pas opter pour prêter votre propre téléphone ou tablette le temps d’une discussion sur What’s App par exemple ? L’enfant n’a pas de téléphone mais a accès à certaines applications nécessaires à la vie de classe ou de groupe scout, via le smartphone de ses parents. Ces derniers peuvent ainsi l’initier en douceur aux arcanes de la Toile tout en gardant un œil sur les photos et propos échangés.
La montre connectée
Il s’agit d’une montre, telle la KiwipWatch, dans laquelle est insérée une carte SIM. L’enfant peut joindre uniquement les numéros préalablement enregistrés par ses parents. Il n’est pas possible pour l’enfant d’ajouter des numéros, ni d'être appelé par un numéro qui ne serait pas pré-défini. Un mode « classe » permet de bloquer les appels. Il est également possible de géolocaliser son enfant depuis l'application. Bémol : bien que le sujet fasse débat, une montre connectée émet des ondes très près du bras de l’enfant et pourrait donc s’avérer nocive pour sa santé.