Épargné par l’incendie du 15 avril 2019, le grand orgue de Notre-Dame de Paris nécessite d’être intégralement nettoyé et restauré. Les opérations de démontage ont débuté ce lundi 3 août 2020.
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Sera-ce le point d’orgue de l’été pour le fier édifice ? À Notre-Dame de Paris, le démontage du grand orgue qui a été touché par l’incendie du 15 avril 2019 a commencé lundi 3 août 2020. S’il n’a pas été touché par les flammes et qu’il a été épargné par les litres d’eau déversés par les pompiers, le buffet, les tuyaux et l’ensemble de la mécanique ont néanmoins été recouverts de poussières de plomb, souffrant par la suite de variations thermiques, notamment au cours de la canicule de l’été 2019, comme le souligne la direction de l’établissement public chargé de la restauration de l’édifice. Un échafaudage de 30 mètres a donc été monté tout autour au cours du mois de juillet afin de faciliter le démontage des 7.952 tuyaux du grand orgue ainsi que des autres pièces de l’instrument.
Objectif : un “Te Deum” en 2024
Les opération commencent ce lundi par la dépose de la console des claviers. L’instrument sera démonté puis nettoyé pièce par pièce et l’ensemble des éléments sera ensuite déposé dans quatre conteneurs étanches. Puis un appel d’offres sera lancé pour son nettoyage, sa restauration et son remontage. L’objectif qu’a exprimé le général Jean-Louis Georgelin, qui encadre le chantier de reconstruction, est qu’il puisse résonner à nouveau le 16 avril 2024, soit cinq ans jour pour jour après l’incendie. Ce jour-là, un Te Deum sera célébré à 11h30 “pour célébrer le travail qui aura été fait”. Le chantier de restauration durera donc plusieurs années.
Perché sur une tribune, devant la grande rose occidentale, le grand orgue a pris ses proportions essentielles à partir de 1733, devenant le plus complet du pays, et il a encore évolué au cours des décennies suivantes. En 1867, le facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll l’a entièrement repensé et lors de son inauguration en 1868, l’instrument a accueilli des organistes de renom tels que Camille Saint-Saëns. Aujourd’hui, il compte 5 claviers de 56 notes, un pédalier de 32 notes, 109 jeux, 111 registres et 7952 tuyaux. Un sacré monument.
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