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Ils ont redonné le sourire à des milliers de personnes dans le monde

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Bérengère Dommaigné - publié le 30/07/20
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Pendant le confinement une bande de dix cousins a lancé “La” bonne idée : écrire à des personnes âgées confinées dans les Ephad, afin de rompre leur solitude. L’initiative “une lettre, un sourire” a connu un succès fulgurant, et deux mois après le déconfinement, ils sont encore des milliers à écrire et à créer du lien, en France mais désormais aussi à l’étranger !

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Ce qui n’était qu’une idée pour quelques semaines est en train de devenir un nouveau mode d’action pour toute une génération ! Le 17 mars dernier, deux fratries, soit dix cousins germains de 15 à 24 ans, unies comme les doigts de la main, décident de lancer un site internet “une lettre, un sourire” pour mettre en relation les confinés qui veulent se rendre utiles, et les résidents des Ehpad qui sont coupés du monde. Bingo ! L’idée est géniale et va rapidement prendre de l’ampleur, la presse et les réseaux sociaux s’en emparent, et tout le monde se met à écrire une lettre… “Jusqu’à 10.000 lettres reçues par jour”, racontait alors à Aleteia un des cousins, Renaud.

“La catégorie la plus représentée parmi nos écrivains, ce sont les 16-25 ans !”

Aujourd’hui, tout le monde est déconfiné, chacun a repris ses activités et pourtant, ils sont encore “près de 200 chaque jour à envoyer une lettre”, nous raconte à son tour une autre cousine, Aliénor. “Le plus fou, c’est qu’à part les deux premiers Ephad que nous avons contacté au départ pour mettre en place nos envois de courriers, ils sont aujourd’hui 1.300 à s’être inscrits directement sur notre site pour recevoir des lettres !”. La demande reste donc bel et bien là, et des deux côtés. “L’initiative offre une manière simple de s’engager auprès des autres”, analyse Aliénor. Les jeunes ne s’y trompent d’ailleurs pas, “la catégorie la plus représentée parmi nos écrivains, ce sont les 16-25 ans !”.

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Une lettre un sourire
La joie des résidents à la lecture des lettres.

 

Camps scouts, école, tout le monde écrit

L’initiative familiale n’est pas donc pas prêt de s’arrêter d’autant que les cousins fourmillent encore d’idées. Ils ont été rejoints par de nombreux bénévoles, 90 au total un peu partout en France, dont dix qui travaillent à temps plein et gratuitement dans un espace de co-working où ils ont été accueillis à Roubaix. Fort de cette petite structure en plein développement, ils viennent de lancer, il y a tout juste 15 jours, la version anglaise du site. Les Ehpad du Canada, d’Angleterre et des États-Unis voulaient eux-aussi recevoir du courrier !

Autre idée venue à la faveur du mois de juillet, puisque les camps scouts et autres colonies de vacances peuvent finalement se tenir, pourquoi ne pas proposer aux animateurs une activité clé en main ? “À ceux qui en font la demande, nous envoyons sur le lieu de camp des blocs-notes, des enveloppes pré-timbrées et adressées à l’Ehpad le plus proche du lieu”, explique encore Aliénor. Une idée d’occupation utile et une belle occasion de se faire connaitre auprès du voisinage ! Et bientôt ce sera la rentrée de septembre… Là encore, les cousins réfléchissent déjà à adresser ces kits aux professeurs qui pourront ainsi se mettre en lien avec les résidences les plus proches et pourquoi pas, par la suite, y organiser des rencontres et sorties de classe ! Dans tous les cas, l’idée maîtresse est toujours la même : créer du lien, d’abord à l’écrit et ensuite pourquoi pas, par téléphone ou de visu. “Nous recevons énormément de témoignages de jeunes, qui ayant laissé leurs coordonnés, ont été recontactés par une personne âgée et ont entamé une relation suivie !”.


GRANDMA
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Deux sourires

Difficile de citer toutes les initiatives, mais les cousins comptent aussi les jours. S’ils travaillent chacun à temps “plus que plein” sur ces projets, il faut bien songer à la reprise de leurs études (du lycée à l’université, chacun ses spécialités) et à l’avenir. “Nous avons des projets lancés jusqu’à la fin de l’année, après nous sommes en pleine réflexion. Il faudrait que cela puisse fonctionner de manière plus autonome, et peut-être avec une équipe salariée ? On verra bien !”. Ce qui est certain, c’est que l’initiative qui ne devait durer que le temps du confinement serait en passe de devenir un mode d’action pérenne pour le plus grand bonheur de tous. Car, outre la joie que procure la réception d’une lettre, et donc un sourire, ceux qui rédigent confient à leur tour la joie qu’ils éprouvent à écrire. “Souvent ils nous disent de changer notre logo qui devrait être : Une lettre, deux sourires !”, conclut amusée Aliénor.



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