Allant contre les mesures prises par le gouvernement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes, l’archevêque de Barcelone, le cardinal Juan Jose Omella, a célébré dimanche 26 juillet une messe pour les victimes du Covid-19 à la Sagrada Familia. Dénonçant une discrimination, l’archevêque a fait part de sa volonté d’intenter “une action en justice” contre les autorités catalanes.
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C’est une messe qui fera date. Le cardinal Juan Jose Omella, archevêque de Barcelone, a célébré un office, dimanche 26 juillet, en mémoire des victimes du Covid-19 dans la basilique de la Sagrada Familia. Une célébration qui n’a pas été autorisée par le gouvernement catalan en dépit de longues négociations avec les autorités. Les rassemblements de plus de dix personnes, et donc les obsèques, sont interdits en Catalogne suite à une augmentation inquiétante des cas de Covid-19 dans la région.
Cette décision des autorités, qualifiée par l’archidiocèse “d’injuste et discriminatoire” compte tenu de la liberté religieuse garantie par la Constitution espagnole, a suscité une vive émotion au sein de l’Église catalane. En effet, ce dimanche, dans l’assistance se trouvaient des proches de défunts et des soignants, moins de 500 personnes au total, dans un sanctuaire qui peut en accueillir quatre fois plus. L’ensemble des fidèles ont respecté les gestes barrières et portaient un masque. La cérémonie a même été diffusée par différentes chaînes de télévision et de radio.
En réalité cette interdiction intervient dans un climat tendu entre l’Église et une partie du personnel politique catalan. Elle est apparue d’autant plus surprenante pour l’archevêque que la Sagrada Familia a été autorisée, comme d’autres sites touristiques, à accueillir des estivants jusqu’à 50% de sa capacité. Le week-end dernier, par exemple, les visites touristiques payantes ont continué au rythme de 1.000 personnes présentes au même moment dans le sanctuaire. Face à cette situation, l’archevêque de Barcelone a fait part de sa volonté d’intenter “une action en justice contre les autorités catalanes”.
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