Le Saint-Siège, depuis 2016, par ses interventions, “permet au monde de savoir que le conflit […] n’est pas encore terminé”, a déclaré Mgr Eduard Kava, évêque auxiliaire de Lviv (Ukraine), dans un entretien accordé à “Vatican News” le 28 juillet 2020.
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Mgr Eduard Kava, évêque auxiliaire de Lviv (Ukraine), a rappelé dans un entretien accordé à Vatican News le 28 juillet 2020 que depuis 2016 le Saint-Siège, par ses interventions, “permet au monde de savoir que le conflit […] n’est pas encore terminé”. Il y remercie particulièrement le souverain pontife pour son initiative “Le pape pour l’Ukraine” qui a permis de recueillir près de 16 millions d’euros pour les victimes du conflit ukrainien, apportant de l’aide à près de 980.000 personnes.
L’Ukraine est touchée depuis 2014 par un affrontement dans l’est du pays avec des forces séparatistes pro-russes dans la région du Donbass. Ce conflit, qui a causé plusieurs milliers de morts et forcé des centaines de milliers d’habitants à fuir, a particulièrement été dénoncé par le pape François, qui en 2016 avait lancé un plan d’aide humanitaire géré par le Dicastère pour le service du développement humain intégral, faisant appel à la solidarité de toutes les paroisses d’Europe et récoltant ainsi 16 millions d’euros.
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Quatre ans après, le projet du pape pour l’Ukraine en est à sa “phase finale”, affirme Mgr Kava, il ne reste plus qu’à acheter des équipements médicaux pour un hôpital. Si 15 millions d’euros ont pu être dépensés pour les victimes de la guerre, c’est parce que la voix du pape, selon le prélat ukrainien, a particulièrement pesé. Par ses interventions, le Saint-Siège “permet au monde de savoir que le conflit […] n’est pas encore terminé”.
“La voix du Saint-Siège et du pape est très utile”, sur le plan diplomatique comme sur le plan humanitaire, insiste Mgr Kava. Après six ans de conflits et une première trêve historique dans le Donbass saluée par le chef de l’Église catholique lors de l’Angélus le 26 juillet dernier, la perspective de la reconstruction permet d’envisager “un semblant de normalité” aujourd’hui, souligne l’Ukrainien.
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La solidarité portée par l’Église dans l’est du pays a été l’occasion d’un “bon œcuménisme” – notamment avec des protestants – pour servir la “population”. Si le projet du pape François est sur le point de se conclure, certains défis restent encore à être menés, cette fois-ci par l’Église locale : le retour des exilés volontaires, la reconstruction, l’aide face à la misère créée par la guerre. “Nous serons présents et proches”, assure Mgr Kava.