L’enquête portant sur l’incendie qui s’est déclenché peu avant minuit ce lundi 20 juillet dans l’ancienne buanderie de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé (Vienne) s’oriente vers un acte volontaire. Contactés par Aleteia, les moines assurent qu’ils “portent l’auteur de cet acte dans la prière”.
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C’est un évènement qu’ils auraient préféré éviter. Alors qu’ils étaient chacun dans leur cellule, la vingtaine de moines de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé, dans la Vienne, ont été réveillés peu avant minuit ce lundi 20 juillet par un incendie, qui s’est déclenché dans une petite dépendance de l’abbaye. “Les moines ont immédiatement appelé les pompiers, qui sont parvenus à éteindre toutes les flammes en deux ou trois heures maximum”, raconte à Aleteia Thierry Meral, directeur général des services de cette petite commune de 3.000 habitants. L’incendie a détruit 20 mètres carrés de l’ancienne buanderie, mais il s’est heureusement cantonné à ce bâtiment technique. Plus de peur que de mal, donc.
Les frères “prennent la chose paisiblement”
L’enquête suit pour le moment son cours afin de déterminer les causes de cet incendie. Mais la piste volontaire est privilégiée, surtout qu’un homme en état d’ébriété a été retrouvé dans l’enceinte de l’abbaye au moment des faits. Il se trouve toujours en garde-à-vue. Du côté des moines, on est également très soulagé que ni la bibliothèque, ni l’abbatiale n’aient été mis en danger. Ils possèdent en effet l’une des plus grandes bibliothèques de fonds anciens religieux d’Europe. “Nous prenons la chose paisiblement”, assure à Aleteia le frère Joseph-Marie. Il ajoute : “Que cela soit effectivement le déséquilibré retrouvé sur les lieux ou une autre personne, quoiqu’il en soit, nous prions pour lui”. Dans ce monastère fondé en 361 par l’ermite Martin de Tours, les moines suivent la règle de saint Benoît, et vivent “dans la spiritualité de saint Martin”. “Nous portons donc naturellement toutes ces souffrances humaines et sociales dans nos prières”, conclue le frère Joseph-Marie.
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