Alors que le projet de loi bioéthique ouvrant notamment la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules va être débattu en deuxième lecture à l’Assemblée dès lundi prochain, l’Église de France a tenu à rappeler avec fermeté et conviction sa position. “Il n’y aura pas de progrès dans ce projet de loi bioéthique si la fraternité n’est pas la valeur éthique qui guide les débats et replace les techniques à leur juste place”, a assuré Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe bioéthique au sein de la CEF.C’est un rendez-vous que l’Église de France voulait organiser juste avant la reprise des débats sur le projet de loi bioéthique. Alors que le texte sera débattu à l’Assemblée en seconde lecture dès lundi prochain, le 27 juillet, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe bioéthique de la Conférence des évêques de France (CEF), est revenu ce lundi sur la position de l’Église concernant le projet de loi bioéthique.
Détaillant les enjeux et les dangers d’un projet de loi, surtout après son passage devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale début juillet, l’archevêque a rappelé que le progrès “ne se réalisera pas sans une vision commune de notre humanité et de son indispensable fraternité”. “La fraternité est une lumière éthique qui guide le chercheur”, a-t-il assuré. Si le texte était revu à la lumière de cette notion, “il apparaîtrait alors l’effroyable injustice de la privation arbitraire d’un père ou d’une mère”.
Édifier la cathédrale de la bioéthique française
“Qu’as-tu fait de ton frère ? Cette question doit tarauder toute conscience qui n’est pas aveuglée par la séduction des techniques”, a encore affirmé avec justesse Mgr Pierre d’Ornellas. Dénonçant cette facilité à catégoriser les gens entre “progressiste” et “réactionnaire”, il a appelé se méfier “des étiquettes qui appauvrissent la réflexion”. “Ce n’est pas en posant des telles étiquettes qu’on édifiera la cathédrale de la bioéthique française”.
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