Un des pompiers qui a lutté contre l’incendie de l’église Saint-Paul à Corbeil-Essonnes (Essonne), dans la nuit du vendredi au samedi 4 juillet, a réussi à sauver des flammes le saint Sacrement en le sortant du tabernacle à temps. L’origine du sinistre, qui a détruit complètement l’intérieur de l’édifice fréquenté par une communauté franco-polonaise, est toujours inconnue.
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« Nous avons le cœur lourd et une grande tristesse de voir notre église totalement sinistrée par l’incendie. Malgré l’intervention d’une quarantaine de sapeurs-pompiers, le toit, la sacristie et une grande partie de l’intérieur de l’édifice construit en 1911 sont détruits… » Impressionné par les poutres calcinées écroulées par terre, le père Andrzej Barnas, curé de la paroisse, ne comprend toujours pas ce qui est arrivé à cette église qui rassemblait chaque dimanche près de deux cent paroissiens. Une communauté franco-polonaise « très vivante et aujourd’hui profondément touchée par le drame de « leur » église », confie-t-il à Aleteia.
La triste nouvelle annoncée dimanche aux paroissiens par le père Barnas leur a apporté une consolation : un des 46 pompiers qui tentaient de stopper le feu a bien sauvé des flammes le saint Sacrement. En cassant la porte du tabernacle en bois, il a sorti à temps l’ostensoir. « On m’a réveillé vers 5h du matin pour m’annoncer que le toit de l’église brûlait. Choqué, je me suis précipité sur place. Les pompiers étaient déjà là. L’un d’eux m’a donné l’ostensoir emballé dans une grosse couverture pour que je le mette à l’abri. Je sais que quelques tableaux de saints ont été aussi sauvés mais je ne sais pas encore lesquels. Le saint Sacrement est bien au presbytère », assure-t-il.
Une paroisse bien vivante et solidaire
« La communauté franco-polonaise se rassemblait dans cette église depuis une vingtaine d’années, dans un esprit de vrai partage et de solidarité rythmé par des messes, des adorations, des baptêmes, des mariages », raconte l’homme d’Église. Heureusement, dans les semaines qui viennent, elle pourra compter sur les paroisses voisines, comme c’était déjà le cas pour les baptêmes prévus le dimanche matin.
Si le père Barnas sensibilise ses paroissiens à ne pas se laisser emporter par l’émotion, il reconnaît qu’il y a eu dans le passé récent des tags « hostiles » peints sur les murs de l’église. Mais, comme le père n’arrête pas le répéter « c’est très dommage pour l’édifice, mais l’église la plus importante est l’église spirituelle ». Dès hier, les fidèles ont pu se réunir virtuellement pour prier ensemble le rosaire. Le père Barnas a également décidé de reprendre l’adoration du saint Sacrement comme d’autres offices par Internet, comme c’était le cas il y a encore quelques semaines, au temps du confinement.
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