Après un premier report annoncé à la rentrée en raison du Covid-19, l’examen en seconde lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi bioéthique ouvrant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules débutera le 6 juillet.
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Alors que la France reprend progressivement son rythme après la pandémie de Covid-19, les examens de projets de loi se bousculent à l’Assemblée et au Sénat. Parmi eux le projet de loi bioéthique, dont la seconde lecture à l’Assemblée nationale avait été initialement décalée après l’été en raison de la crise sanitaire, provoquant la colère de plusieurs députés. Finalement, un décret de convocation de la session extraordinaire paru ce mardi 16 juin au Journal officiel prévoit un examen en deuxième lecture à l’Assemblée dès juillet. Le texte, qui ouvre notamment la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules, sera donc au menu des députés en séance dès le 6 juillet, et en commission la semaine d’avant, a indiqué le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau, lors de la réunion de la conférence des présidents à l’Assemblée de ce 16 juin, selon des propos rapportés. Au Sénat, l’examen en deuxième lecture devrait avoir lieu “à partir d’octobre”.
“L’heure est à la priorisation et à la reconstruction de tout le système de soins, non aux aventures et aux dérives transhumanistes et onéreuses.”
“La crise sanitaire à peine terminée, la révision de la loi bioéthique revient dans l’actualité sous la pression de ses promoteurs. […] Comme si en quelques semaines, nous n’avions pas pris conscience que nous ne maîtrisions pas tout et que les choix pouvaient rester inchangés”, a regretté dans la foulée les Associations familiales catholiques (AFC), membre du collectif “Marchons enfants” opposé au projet de loi bioéthique. “Notre système de santé a montré sa fragilité et sa lourdeur, en partie compensées par l’engagement exceptionnel de nos soignants. L’heure est à la priorisation et à la reconstruction de tout le système de soins, non aux aventures et aux dérives transhumanistes et onéreuses”. Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VIita, “l’inscription par le gouvernement de ce texte à l’ordre du jour en session extraordinaire est le résultat de la pression idéologique d’une minorité.” Les Français aspirent à juste titre à une révision complète des priorités qui servent l’intérêt de tous”, précise-t-elle.
Un sondage réalisé par l’Ifop pour “Marchons enfants” montre que plus de 7 Français sur 10 ne veulent pas du retour en urgence du projet de loi bioéthique, la crise du Covid-19 ayant imposé d’autres priorités. Réalisée du 12 au 15 juin auprès d’un échantillon de 1.005 personne, l’enquête montre ainsi que les priorités des Français pour les douze prochains mois sont d’abord la sauvegarde de l’emploi (42%), le pouvoir d’achat (41%), l’efficacité du système de santé (37%)… La PMA pour les femmes et les femmes seules arrivent en dernière position, avec 1%.
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