Avec 9.900 morts et 343.000 cas recensés, le Covid 19 touche durement l’Inde. L’ONG Caritas indique, chiffres à l’appui, comment les chrétiens du pays, pourtant minoritaires, ont fait preuve d’une admirable générosité envers leur prochain, soutenant plus de 11 millions d’Indiens.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Le confinement a débuté en Inde le 25 mars dernier, avec notamment l’interdiction de tout déplacement, ce qui a particulièrement impacté les populations de travailleurs migrants. Ces populations pauvres vivent en grande difficulté, et on estime que 95% ont perdu leur travail. Face à ces besoins humanitaires de milliers de personnes, les églises, les congrégations et les ONG liées à la communauté chrétienne se sont remarquablement mobilisés. C’est ce qu’indique un rapport de la Conférence épiscopale d’Inde qui, citant des données de la Caritas d’Inde, relève combien les chrétiens d’Inde ont répondu avec une grande générosité et un fort engagement par rapport à leur importance numérique, sachant qu’ils ne représentent que 2,5% de la population totale du pays. Ainsi, selon le rapport, l’Église en Inde a assisté au moins 11 millions de personnes pauvres et vulnérables.
7.000 personnes nourries deux fois par jour
Par exemple, au sein de l’Archidiocèse de Bombay, chacune des 124 paroisses a fourni des rations alimentaires aux plus pauvres touchés par le Covid-19 ainsi qu’aux victimes du passage du cyclone Amphan. Encore aujourd’hui, plus de 7.000 personnes seraient, selon les estimations, nourries deux fois par jour par ce biais. Le Centre archidiocésain d’action sociale de Bombay, au travers de son réseau d’organisations partenaires, a par ailleurs collecté des dons et distribué des biens essentiels pour un montant dépassant les 32.000 dollars (28.000 euros). Les bénéficiaires sont essentiellement des personnes âgées, des pauvres, des malades, des membres des populations tribales, des migrants, des jeunes vivant dans la rue, des sans abri et autres personnes vulnérables.
Si l’Inde était devenue un exemple, au mois de janvier, en parvenant jusqu’ici à contenir les premiers cas détectés, et peu de morts malgré le 1,3 milliard d’habitants, depuis le mois de mai, on assiste à une forte reprise de l’épidémie, avec plus de 343.000 cas confirmés et près de 9.900 morts. Et ce, malgré le verrouillage de toute activité et l’interdiction de tout déplacement depuis le 25 mars dernier. Si les transports et services ont repris progressivement depuis le 8 juin, certaines régions comme l’État indien du Tamil Nadu (sud) ont ordonné le reconfinement jusqu’à fin juin face à la progression du virus. New Delhi, la mégapole de 20 millions d’habitants, recense à ce jour plus de 1.200 morts de cette épidémie.
Lire aussi :
Inde : un chrétien de 14 ans sauvagement assassiné
Lire aussi :
En Inde, les Jésuites au secours des “Intouchables”