Gestes barrières, distance de sécurité… et enseignement du patriotisme, voilà les conditions fixées par le gouvernement chinois pour la reprise des messes dans la province chinoise de Zhejiang, près de Shanghai.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
La pandémie de Covid-19 va-t-elle augmenter la pression exercée par le gouvernement chinois sur l’Église du pays ? Alors que les messes reprennent progressivement en Chine dans le respect des règles sanitaires, une directive du gouvernement vient ajouter une restriction qui n’a rien à voir avec l’hygiène pour la reprise des offices dans la région de Zhejiang, près de Shanghai.
Les édifices religieux remplissant les recommandations sanitaires devaient reprendre leurs offices à partir du 2 juin à condition d’enseigner le patriotisme, peut-on lire dans un avis publié le 29 mai sur la reprise des activités liturgiques publié conjointement par l’Association patriotique catholique chinoise et le comité d’administration de l’enseignement catholique chinois de la province du Zhejiang, rapporte UCA News.
L’enseignement du patriotisme, première exigence
Interrogé par UCA News, le père Liu de la province de Hebei se félicite de la reprise des messes. “Mais la première exigence mentionnée dans cet avis est l’enseignement du patriotisme, ce qui est impensable. En tant que membre de l’Église universelle, nous ne pouvons accepter de glorifier ce que le gouvernement communiste considère comme une éducation patriotique”, souligne-t-il.
“Le fait que, dès le premier jour de l’assouplissement des mesures du coronavirus en Chine, des croix ont été de nouveau arrachées des toits des églises à certains endroits est significatif”, s’est inquiété fin mai le directeur des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) allemandes, Mgr Huber, par ailleurs excellent spécialiste du monde chinois. “Alors qu’au cours des dernières décennies, il existait des zones d’ombre dans lesquelles la vie religieuse pouvait se développer, le gouvernement du président Xi Jinping tente de contrôler tous les domaines de la société civile, y compris la religion”.
Lire aussi :
Hong Kong : “Nous avons besoin d’un miracle du ciel !”