"Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges (…)" Au mois de juin 1675, alors qu’il lui est déjà apparue plusieurs fois, le Christ demande expressément à la future sainte Marguerite-Marie Alacoque, une religieuse Visitandine, de transmettre et de propager la dévotion à Son Cœur sacré. Ces révélations ont eu lieu à Paray-le-Monial, en Saône-et-Loire, qui est depuis surnommée la cité "du Sacré-Cœur".
Un nouvel élan au culte du Sacré-Cœur
Si la reconnaissance de ces apparitions par l’Église n’interviendra qu’en 1765, après la mort de la religieuse, elle a donné un nouvel élan au culte du Sacré-Cœur. À partir de ce moment-là, de nombreux lieux saints ont été consacrés au Sacré-Cœur de Jésus, comme la basilique de Montmartre, à Paris. S’inspirant de sainte Marguerite-Marie Alacoque, plusieurs saints ont fait acte de dévotion à l’égard du Sacré-Cœur.
"Le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus", avait coutume de dire le saint Curé d’Ars. Bienheureux Charles de Foucauld, dont la canonisation a eu lieu le 15 mai 2022 à Rome, a même créé au début du XXe siècle une nouvelle confrérie sous le nom de d’"Union des Frères et Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus". En 1965, le Concile Vatican II place la célébration du Sacré-Cœur au rang des solennités. Elle est fêtée tous les ans dix-neuf jours après la Pentecôte, et a pour but de réparer les outrages commis envers la sainte Eucharistie et le Sacré-Cœur.