En l’espace de quelques heures lundi 1er et mardi 2 juin Donald Trump n’a pas hésité à se servir médiatiquement de deux symboles chrétiens : la Bible et la figure de saint Jean Paul II. Deux événements qui n’ont pas manqué de faire réagir différents représentants religieux dont Wilton D. Gregory l’évêque de Washington, où se trouve le sanctuaire de Jean Paul II dans lequel s’est rendu le président.
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C’est une visite qui aurait pu passer inaperçue si elle ne s’inscrivait pas dans un triste enchaînement médiatique. Donald Trump s’est rendu, avec sa femme Melania Trump, au sanctuaire national saint Jean Paul II, situé dans le nord-est de Washington, ce mardi 2 juin. Un déplacement qui s’est tenu quelques heures avant que le président des États-Unis ne signe un document renforçant le soutien du gouvernement américain envers les chrétiens persécutés et l’ensemble des minorités religieuses à travers le monde.
Si on ne peut que se féliciter de la signature d’un tel document, elle intervient dans un temps médiatique précisément calculé par Donald Trump qui n’a pas manqué de faire réagir Mgr Wilton Gregory, l’archevêque de Washington : “Je trouve cela déconcertant et répréhensible qu’un sanctuaire catholique permette d’être détourné et manipulé d’une façon si flagrante (et) qui viole nos principes religieux”. Jean Paul II “n’aurait certainement pas cautionné l’usage de gaz lacrymogènes et d’autres moyens de dissuasion pour faire taire, disperser ou intimider (les manifestants) pour se faire photographier devant un lieu de prière et de paix”, a-t-il également rappelé.
Donald Trump photographié une Bible à la main
Car ce gaz lacrymogène, Donald Trump n’a pas manqué d’en ordonner l’utilisation la veille, lundi 1er juin, lors d’un discours au ton martial au cours duquel il a menacé de faire intervenir l’armée pour ramener le calme dans plusieurs villes dans lesquelles se sont tenues des manifestations en hommage à George Floyd, un Afro-Américain tué lors de son interpellation par la police. Peu après, il s’est rend à pied à l’église épiscopalienne Saint John, près de la Maison-Blanche, afin de s’y faire photographier… une Bible à la main. Une apparition qui avait déclenché un tollé chez de nombreux responsables chrétiens du pays.
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