Sur la page Facebook où elle raconte son histoire avec son fils porteur de trisomie 21, une mère de famille témoigne de l’impossibilité pour son enfant d’adopter les gestes barrières et invite au changement de regard.
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“Si je ne peux pas porter un masque dans la rue, dans les magasins, dans les lieux publiques… ne me jugez pas”. Clotilde Jenoudet, maman de Baptiste, 7 ans, porteur de trisomie 21, livre un message fort sur Facebook en cette période de déconfinement. Sur la page Baptiste & vous, cette mère de famille de 37 ans raconte au fil des jours “l’histoire d’amour entre une maman et son Baby Boy” afin de faire changer le regard de la société sur les personnes porteuses de handicap.
À l’ère des gestes barrières, difficile en effet pour son petit gars de porter un masque, de respecter la distance physique, de ne pas mettre ses mains à la bouche en raison de son jeune âge et de son handicap. “Si je ne peux pas maintenir la distance, comprendre toutes ces nouvelles règles qui vont à l’encontre de ce qu’on m’a toujours appris ne me jugez pas. […] Moi, je n’ai pas conscience de ce qui se joue. On m’a expliqué bien sûr mais je suis encore bien loin de ces soucis”, écrit-elle au nom de son fils.
“Regardez-moi avec bienveillance”
“Je sais que je suis jugé chaque jour, dans le silence de certains esprits. Jugé parce que je crie, jugé parce que je tire la langue, jugé parce que je ne suis pas propre, jugé parce que je ne m’exprime pas bien, jugé parce que mon physique est atypique… Et aujourd’hui avec toutes ces contraintes et toutes ces nouvelles règles qui vont à l’encontre de tout ce que je sais eh bien je suis re-jugé, sur-jugé, stigmatisé même. Vous ne savez pas pourquoi je ne peux pas porter de masque, pourquoi je crie, pourquoi je ne suis pas propre, pourquoi je me débats parfois alors ne me jugez pas”.
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Et la jeune maman de conclure : “N’oubliez pas que nous sommes tous différents, nous avons tous nos difficultés, nos capacités propres, notre histoire. Nous ne pouvons pas nous juger car nous n’avons pas toutes les cartes sur chacun d’entre nous entre les mains. Regardez-vous avec bienveillance, regardez-nous avec bienveillance, regardez-moi avec bienveillance”.
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