Ils étaient de la même région, de la même époque, et chacun pourvu d’une grande foi … Pas étonnant que ces deux-là se soient rencontrés sur terre, et se retrouvent bientôt associés dans la litanie des saints…
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La première fois que le père Jean-Marie Vianney rencontre Pauline Jaricot, c’est en 1816. Pauline, âgée alors de 17 ans, est la fille d’un riche commerçant lyonnais. Son père invite souvent les prêtres voisins à déjeuner, et c’est ainsi que le curé d’Écully (proche banlieue lyonnaise) se présente un jour avec son vicaire âgé de 30 ans, le père Vianney. Lors de cette rencontre, Pauline lui raconte le récent passage de frères de Saint Jean de Dieu venus quêter pour leurs malades. Ces frères lui ont parlé d’une jeune martyre qui attirait beaucoup de monde, et faisait des miracles, et dont les ossements viennent d’être découverts à Rome. Elle s’appelle Philomène. Or le Père Vianney a également une grande dévotion pour les martyrs des premiers siècles. Nul doute qu’une belle discussion a du alors s’engager entre la jeune femme et le vicaire laissant place à une amitié spirituelle.
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Devenu curé d’Ars en 1821, le Père Vianney ne rompt pas ses liens avec la famille Jaricot ni avec Pauline, et n’hésite d’ailleurs pas à leur demander un soutien financier ! Il encourage par ailleurs Pauline, qui vient lui rendre visite à Ars, à poursuivre ses œuvres de charité. La jeune femme a lancé des chaînes de prière et des collectes de dons, créant officiellement en 1822 l’œuvre de la Propagation de la foi.
Relique de sainte Philomène à Ars
Lors d’une de ses visites, Pauline offre au curé d’Ars une relique de sainte Philomène, cadeau qui remplit de joie le saint prêtre. Et comme le nombre de pèlerins ne cesse d’augmenter dans ce petit village d’Ars, le modeste curé expose la relique dans son église lui attribuant tout ce qui y arrive d’extraordinaire. En 1834, de retour d’un pèlerinage à Mugnano (Italie), Pauline lui offre cette fois une petite châsse contenant une statue de la sainte que saint Jean-Marie Vianney place dans sa chambre. Quand celle-ci prendra feu en 1857, les flammes s’arrêteront devant le reliquaire.
Réchauffez plutôt ma pauvre âme par quelques étincelles de foi et d’espérance”
Et c’est en mars 1859, que Pauline Jaricot, alors âgée de 59 ans, passera une dernière fois à Ars voir son ami prêtre. Arrivée chez lui et transie de froid, le curé se précipite pour lui allumer un feu. Devant son incapacité à le faire, Pauline lui dit alors : “Monsieur le Curé, n’essayez pas de remédier au froid ; j’y suis habituée. Réchauffez plutôt ma pauvre âme par quelques étincelles de foi et d’espérance”. Au moment de repartir, il lui remet une petite Croix de bois pour méditer les mystères douloureux, puis il la bénit ; ce fut leur dernière entrevue. Le saint curé d’Ars meurt le 4 août 1859, et Pauline Jaricot, trois ans plus tard, le 9 janvier 1862, à 62 ans. L’un est devenu saint patron des prêtres, l’autre pourrait bien devenir prochainement celle des laïques engagées !
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