Alors que les mesures de confinement empêchent encore les retrouvailles entre grands-parents et petits-enfants lorsqu’ils habitent à plus de 100 kilomètres de distance, sans compter sur le principe de précaution invitant à protéger les seniors, une enquête de l’Unaf (Union Nationale des Associations Familiales) publiée le 19 mai dernier et réalisée auprès de 17.000 parents démontre la place déterminante des grands-parents auprès de leurs enfants et petits-enfants. Bien plus qu’un soutien logistique ou le désir de transmettre l’histoire familiale, c’est d’abord le souhait de voir des liens se créer entre les générations qui priment chez les parents interrogés. Deux tiers des parents attendent en effet des grands-parents qu’ils passent du temps avec leurs petits-enfants.
Au-delà de ce besoin de créer un lien familial fort, on ne peut nier l’aide conséquente que les grands-parents d’aujourd’hui fournissent aux jeunes familles et dont ces dernières ont été privées pendant le confinement. En effet, en temps normal, trois familles sur quatre bénéficient de services rendus par les grands-parents, révèle l’étude, le plus souvent pour la garde des enfants. Elle est même définie comme « indispensable » au quotidien, en particulier en cas de maladie de l’enfant, le mercredi et le soir après l’école.
Un soutien qui explique la demande actuelle de certains seniors en faveur de l’assouplissement de la règle des 100 km afin de retrouver leur rôle de grands-parents. « Nous sommes submergés d’appels de grands-parents qui désespèrent de ne pas pouvoir aller aider leurs enfants qui habitent loin et peinent à concilier garde d’enfants et reprise du travail », confiait au Figaro Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l’Ecole des grands-parents européens. Un lien mis à mal par la pandémie donc, mais que certains ont pu contourner, notamment à l’aide des nouvelles technologies.