Dans une lettre adressée aux parents et aux professionnels de l’enfance publiée le 15 mai, la Société Française de Pédiatrie rassure les parents quant à la forme bénigne du Covid-19 chez les enfants et engage les enseignants « au bon sens ».
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Alors que les écoles ont rouvert leurs portes depuis une semaine selon un protocole très strict, exigeant mesures de distanciation et gestes barrières à répétition, la Société Française de Pédiatrie (SFP), association professionnelle regroupant des pédiatres exerçant en cabinet, en clinique et à l’hôpital, souligne dans une lettre aux “parents et professionnels de l’enfance” qu’il y a « beaucoup plus de bénéfices que de risques » à la reprise de la vie en collectivité. « Les enfants ont besoin d’interactions sociales pour se développer », estiment-ils.
Dans une tribune au Quotidien du Médecin, publiée en fin de semaine dernière, une vingtaine de médecins pédiatres de la SFP avaient déjà insisté sur le fait que, selon eux, « les connaissances accumulées depuis ces deux derniers mois confirment que l’infection à COVID-19 est une maladie bénigne chez la quasi-totalité des enfants ». Sans nier quelques cas de complications inflammatoires similaires au syndrome de Kawasaki, ils soulignent que ces derniers ne « concernent qu’un nombre limité d’enfants ». D’autre part, et contrairement aux idées reçues, ils affirment que « les adultes sont plus souvent à l’origine de la transmission du virus à l’enfant que l’inverse ».
« Les mesures de distanciations excessives sont inutiles »
Si le protocole sanitaire imposé par l’Education Nationale pour la réouverture des établissements scolaires a conduit à de tristes situations, au grand regret des enseignants, des enfants et des parents d’élèves, la société savante entend remettre un peu de bon sens. Certes les gestes barrières et certaines précautions sont de mises, néanmoins, « les mesures de distanciations excessives sont inutiles voire préjudiciables ». Et de citer explicitement certaines mesures telles que « la suppression des espaces de jeux, l’interdiction aux enfants de jouer entre eux, ou l’impossibilité de consoler un enfant ». En outre, « elles risquent d’entraîner une grande anxiété particulièrement néfaste au développement des enfants : les enfants doivent pouvoir continuer à jouer entre eux sans que cela provoque des tensions ».
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