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Appelée par saint Jean Paul II "la plus grande sainte des temps modernes", sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a su attirer la sympathie de millions de gens grâce à sa découverte de la « petite voie » vers la sainteté, le chemin des petites choses simples comme ce geste émouvant qui va la lier à jamais à la Basilique du Sacré-Cœur.
Nous sommes le dimanche 6 novembre 1887. Âgée de 14 ans, la jeune Thérèse Martin part à Rome avec son père Louis Martin et sa grande sœur Céline. Ce voyage, qui partira de Paris, est organisé par les diocèses de Coutances et de Bayeux pour fêter le jubilé sacerdotal du pape Léon XIII. En réalité, pour la jeune fille, il a un tout autre but qu’elle garde secret : demander au Pape, lors de l’audience, une permission d’entrer au Carmel à 15 ans.
Ce jour-là, à 9h du matin, Mgr Germain, préside la cérémonie d’ouverture du pèlerinage célébrée dans la crypte du Sacré-Cœur de Montmartre. Après avoir assisté à la messe dans la chapelle Saint Pierre, la famille Martin se rend dans l’abside supérieure, alors à ciel ouvert, où l’évêque va bénir l’archivolte d’une arcade placée en face de l’autel marial. En effet, la construction de la basilique, entamée en 1875, est encore loin d’être achevée puisqu’il faudra attendre la fin des travaux en 1923.
Mais pour Thérèse, cette visite au Sacré-Cœur est essentielle à la fois pour le pèlerinage comme pour toute sa vie, car elle a décidé de faire acte de consécration au Cœur du Christ. Touchée par la grâce du moment et du lieu Thérèse veut manifester son soutien pour financer la construction du sanctuaire. Et elle a une petite idée bien précise... Dès son retour à Lisieux après le pèlerinage romain qui, comme elle décrira plus tard, l’a plus « instruite que de longues années d’études », la jeune fille décide d’offrir aux chapelains de Montmartre son bien le plus précieux, son bracelet en or, pour la confection du grand ostensoir des fêtes, cet objet d’orfèvrerie qui permet de montrer aux fidèles l’hostie consacrée pour l’adoration. Un geste qui exprime bien son désir profond de mettre au centre de sa vie spirituelle l’adoration de la Sainte Hostie.
La future sainte de Lisieux se souviendra d’ailleurs toute sa vie de la Basilique du Sacré-Cœur. Elle la mentionnera notamment dans sa « récréation pieuse » sur sainte Jeanne d’Arc. Son bracelet d'or fondu entrera effectivement dans la composition de l’ostensoir pour les grandes fêtes. Près d’un mètre de haut, orné de brillants et décoré d’épis de blé, celui-ci représente deux anges portant l’hostie figurant les séraphins de l’arche d’Alliance qui permettent alors de lier, très concrètement, l’Ancien et le Nouveau Testament, et d’insister sur la solennité de l’exposition eucharistique. Rien d’étonnant que le « lieu » thérésien du sanctuaire reste l’autel Saint Pierre, à la crypte, situé juste en dessous de l’autel de l’adoration perpétuelle.