Si elles ne sont pas encore autorisées en France, les messes publiques ont repris dans plusieurs pays d’Europe. Se pose le question de la communion. Comment la proposer aux fidèles en prenant en compte les mesures d’hygiène mais sans toucher à l’intégrité du geste sacramentel ?
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Les messes publiques commencent à être de nouveau autorisées dans certains pays d’Europe, comme l’Allemagne ou la Pologne. En Italie, elles devraient reprendre dès le 18 mai prochain. Encadrées par un protocole sanitaire strict, elles donnent un avant-goût de ce qui attend peut-être les fidèles en France. Traçages au sol, masques, fidèles espacés, communion derrière une vitre de plexiglas… Les célébrations prennent une tournure que l’on n’aurait certainement pas imaginé il y a deux mois. Une question reste au cœur des préoccupations : comment se passera la communion ?
Dans plusieurs pays des prêtres auraient proposé une Eucharistie “à emporter” et cela a été vivement condamné par le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui a mis en garde sur cette façon de mettre Dieu “dans un sac”. D’aucuns se sont interrogés sur l’usage de la pince eucharistique. Cet ustensile en métal, qui fait penser à une pince à sucre, est constitué d’une pince plate ou d’un manche terminé par une spatule. Il aurait été exceptionnellement utilisé au cours des siècles passés pour distribuer les hosties consacrées aux lépreux et autres malades contagieux. Il permet en effet au prêtre de remettre l’hostie au fidèle sans le toucher avec sa main.
Une utilisation exceptionnelle
“Quand il y a eu la Grande Peste [au XIVe siècle, ndlr], c’était le système utilisé”, assure à Aleteia le père Denis Metzinger, curé de la paroisse Saint-Étienne-du-Mont (Paris Ve), qui revenait au début du confinement sur la signification des gestes pratiqués au cours de la messe dans une vidéo diffusée par le diocèse de Paris. Ce n’est pas un objet liturgique à proprement parler, souligne le prêtre, “mais il peut être utilisé au cours de la liturgie”.
S’il a pu exister, son usage a néanmoins disparu et la CEF n’envisage pas selon nos informations d’y recourir. La communion dans la main semble être pour l’instant la piste privilégiée. Elle serait entourée du maximum de précautions sanitaires comme par exemple l’usage de gel hydroalcoolique. Le plus important étant de respecter les gestes sanitaires sans porter atteinte aux gestes liturgiques et sacramentels.