Depuis quelques jours, les dessins de María Olguín, une illustratrice espagnole de 38 ans se répandent sur Instagram et WhatsApp de façon fulgurante. Ils montrent Jésus, Marie et les anges prendre soin des patients malades du covid-19. Pour rappeler que Dieu souffre avec nous…
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
« En faisant ces dessins, je voulais montrer que le Seigneur est avec nous », confie à Aleteia María Olguín, cette illustratrice originaire d’Asturie (nord-ouest de l’Espagne) dont les dessins ont bouleversé de nombreux internautes. En à peine quelques jours son dessin de plusieurs anges affairés autour de malades du covid-19 a été partagé massivement sur la toile. Des soignants ont commencé à l’afficher sur leurs profils Whatsapp.
Quelques jours plus tard, elle en a esquissé un autre avec Marie et Jésus, puis une représentation de saint Joseph, Marie et l’Enfant Jésus en train d’aider les familles dans leurs tâches quotidiennes au temps du confinement. L’idée de ces dessins est née un peu par hasard. « Je n’y avais pas vraiment réfléchi… J’avais juste besoin d’exprimer quelque chose d’important pour moi » explique María. « Personnellement, je n’ai pas été particulièrement effrayée lorsque l’épidémie a commencé. Je respectais bien sûr les consignes du confinement, mais je trouvais que tout cela était exagéré », reconnaît la jeune artiste.
Mais un jour, alors qu’elle se trouvait dans l’église de son quartier, elle comprend que Dieu lui demande de prier pour les malades, les soignants et tous ceux qui travaillent dans les hôpitaux. « Il m’a fait nettement comprendre que je devais prier tous les jours pour eux “, confie-t-elle. Le lendemain, María rejoint son bureau – elle travaille en tant qu’illustratrice pour la revue catholique « Misiòn ». En tête, elle ne cesse de s’imaginer des scènes où les anges viennent s’occuper des malades du covid-19. Cette pensée profonde ne la quitte pas : « Dieu prend soin des malades. Il prend soin de nous. »
« Comme j’avais beaucoup de travail, je me suis dit que j’essaierai de dessiner quelque chose plus tard. Mais ce jour-là, j’ai croisé dans mon église une amie de ma mère qui priait à voix haute, visiblement émue, pour les malades comme pour les soignants. Elle s’adressait aux anges. « Pour moi, cela a été un déclic. Il fallait que je fasse des dessins tout de suite, pour qu’à mon tour et à ma manière, j’essaie d’être un des outils de l’amour de Dieu », confie encore María qui a vécu une conversion spirituelle il y a douze ans, quand elle avait 26 ans. « À l’époque, la foi ne me disait pas grand chose. Adolescente, je n’étais pas bien dans ma peau. Je ne comprenais pas l’engagement de mes parents dans différents mouvements d’évangélisation qui leur avaient d’ailleurs procuré des soucis financiers. Cette expérience m’avait éloigné de Dieu », raconte-t-elle.
Je suis heureuse que ces dessins permettent de parler de Dieu, de le rendre plus présent auprès des malades et des soignants.
Cependant, c’est à cette époque que María croise des jeunes qui semblent très heureux. Cela l’intrigue. Elle échange avec eux sur la foi dont ils témoignent avec enthousiasme. À la suite de cette rencontre, elle se retrouve un jour devant le tabernacle. « Pour la première fois dans ma vie, j’ai eu alors la certitude absolue que Dieu m’aimait sans limites, qu’il était toujours là pour moi. En sortant de l’église, je me suis sentie belle et rayonnante, parce qu’aimée par Dieu ».
Après avoir posté ses dessins sur Instagram, María a reçu beaucoup de messages de la part des soignants. Ils mettent ses illustrations sur leurs profils WhatsApp. Une de ses admiratrices lui a écrit qu’elle envoyait chaque jour ses « anges » à sa mère malade du coronavirus. Un médecin athée lui a demandé de prier pour lui. « Je suis heureuse que ces dessins permettent de parler de Dieu, de le rendre plus présent auprès des malades et des soignants. » Une petite mission que María Olguín compte continuer.