Confinée depuis 50 jours, l’Italie va sortir progressivement du confinement début mai. Le président du Conseil, Giuseppe Conte a annoncé son plan de déconfinement progressif, omettant dans un premier temps, la reprise des messes. Devant la colère des évêques italiens, de nouvelles propositions viennent d’être annoncées.Lors d’une conférence de presse organisée dimanche 26 avril au soir, le président du Conseil, Giuseppe Conte, a annoncé aux Italiens son plan de sortie progressive, après cinquante jours de confinement imposé à la population. “Si tu aimes l’Italie, garde tes distances”. La vie et les activités économiques vont donc reprendre, petit à petit, mais à distance. Le port du masque devient obligatoire dans les espaces fermés : au bureau, dans les commerces ainsi que dans les transports. Des annonces et dates précises pour beaucoup d’activités, mais le président n’annonce alors rien concernant les messes. Une omission qui a provoqué la colère de la Conférence épiscopale italienne qui, dans un texte publié juste après les annonces de Giuseppe Conte, ne cachait pas sa déception. “La décision du gouvernement de maintenir l’interdiction de célébrer des messes après le 4 mai est une atteinte à “la liberté de culte””.
Vingt-quatre heures après cette saine colère, Giuseppe Conte annonce alors un “protocole” de rétablissement, à définir avec la CEI, pour le 18 mai prochain. Mais déjà, à partir du 4 mai, seraient autorisées la célébration de messes en plein air. Une solution qui, même si elle est temporaire, aurait l’avantage de ne pas garder les fidèles dans un environnement clos, tout en respectant toujours la distance et l’utilisation de gants et de masques.
Pour le 18 mai, le protocole va organiser de nouvelles modalités pour des célébrations dans les églises. Encore plusieurs inconnues sur les directives à mettre en place, mais les hypothèses vont de l’obligation de porter des gants et des masques, au comptage des entrées (une personne par banc ou un calcul basé sur les mètres carrés du bâtiment), à la suspension du signe de paix et à l’utilisation de bénitiers, jusqu’aux modalités de la Communion (considérée comme un moment “risqué” pour le contact entre le fidèle et le célébrant).
Pour mettre fin à la polémique entre le président du Conseil italien et les évêques, le pape François a demandé aux italiens, lors de sa messe matinale à sainte Marthe, d’obéir aux dispositions gouvernementales afin que la pandémie ne revienne pas.
In questo tempo, nel quale si incomincia ad avere disposizioni per uscire dalla quarantena, preghiamo il Signore perché dia a tutti noi la grazia della prudenza e della obbedienza alle disposizioni, perché la pandemia non torni. #PreghiamoInsieme
— Papa Francesco (@Pontifex_it) April 28, 2020
Concernant les autres mesures annoncées dimanche par Giuseppe Conte, si les déplacements d’une région à l’autre seront toujours interdits, il sera désormais possible de rendre visite à des parents proches avec port du masque obligatoire. Pour les funérailles, limitées depuis deux mois à une simple bénédiction au cimetière, en présence des très proches du défunt, elles pourront à partir du 4 mai être célébrées en présence d’un maximum de quinze personnes, si possible en extérieur. Le droit à la balade est également autorisé, sans obligation de rester à proximité du domicile, mais avec un mètre de distance. L’école ne reprendra qu’en septembre, mais les lycéens passeront le bac mi-juin. À la mi-mai, réouverture prévue pour les musées, galeries et lieux d’exposition avec des entrées limitées. Et le 1er juin, ouverture des bars, restaurants et glaciers, si chers aux italiens.