Vivre sa mission dans la joie et l’amour, c’est le leitmotiv de sœur Marie-Grâce, missionnaire au Mali, qui s’occupe depuis maintenant plusieurs années de jeunes filles-mères dans une maison à Bamako, la capitale du pays. Pour décrire sa vocation, sœur Marie-Grâce n’hésite pas à citer sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui écrivait “ma vocation, c’est l’amour”. La directrice du foyer vit ainsi sa “mission dans l’amour, la joie et la paix”. Ayant ressenti un appel du Seigneur à travailler pour les pauvres et les jeunes, sœur Marie-Grâce a trouvé la meilleure manière à Bamako de vivre pleinement sa vocation et en est toute comblée.
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Avec sœur Nadège, les femmes d’abord
La communauté des Béatitudes tient en effet à Bamako, depuis 1997, une maison de jeunes filles enceintes ou ayant tout juste accouché, pour les aider à sortir de la précarité. C’est Mgr Luc Sangaré, alors archevêque de Bamako qui, en 1996, les appelle à fonder ce lieu pour accueillir les jeunes mères dans le besoin et qui se retrouvent souvent sans soutien de la part de leur famille.
Cette association à but non lucratif, ouverte et créée avec l’accord du gouvernement malien, accueille chaque année 45 à 50 mères pour trois mois environ. Un service social, dont le siège est en France, travaille avec la communauté dans le but de réinsérer ces femmes dans la vie active, ou du moins, auprès de leurs familles. Au Mali ces mères sans revenus, en rupture avec leur famille, leur mari, leurs études, se retrouvent souvent isolées. Il importe donc de leur venir en aide notamment dans une perspective éducative, afin de leur donner tous les outils pour offrir à leur foyer un meilleur avenir.
“Nous voyons la fidélité de Dieu avec émerveillement à la résurrection de ces mamans.”
En effet, ces jeunes femmes en manque de tout se sentent accueillies dans cette maison qui leur donne un toit, une attention particulière à chacune ainsi qu’à leur nourrisson, et une éducation offrant des cours d‘alphabétisation, pâtisserie, fabrication de savons et jus de tomate, couture, cuisine, broderie et repassage. Les mères ayant un niveau supérieur effectuent des formations professionnelles. L’objectif est qu’elles apprennent à “se prendre en charge et devenir autonomes”, souligne sœur Marie-Grâce.
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Et de ces efforts apparaissent des fruits : trois d’entre elles sont devenues à ce jour infirmière, pharmacienne et comptable dans une banque malienne. Au départ désespérées, elles repartent avec un emploi ou bien sur le point de se marier. Anastasie, une jeune mère voit en la communauté “une nouvelle famille”, et “rend grâce à Dieu pour son parcours ici”. “Nous voyons la fidélité de Dieu avec émerveillement à la résurrection de ces mamans”, conclue avec joie sœur Marie-Grâce.