Sur proposition de l’aumônier et en accord avec la direction de l’hôpital, le jour de Pâques, les patients souffrant de coronavirus à l’hôpital de Prato en Toscane, ont pu recevoir la communion grâce aux médecins, les seuls autorisés à entrer dans le service. Un moment de soin spirituel qui a bouleversé les malades, comme les médecins.
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C’est un bouleversant témoignage qu’ont donné des médecins dans le quotidien italien Avvenire du jeudi 15 avril dernier sur leur dimanche de Pâques pas comme les autres. Dans la chapelle de l’hôpital de Prato, une ville de Toscane de 200.000 habitants, l’évêque des lieux, Mgr Giovanni Nerbini, est venu prier avec les personnes présentes avant de bénir six médecins, les autorisant à aller distribuer la communion aux malades en isolement. Étant les seuls autorisés à entrer dans les salles des patients touchés par le covid-19, ces médecins ont ainsi pu apporter la communion à ceux qui en avaient exprimé le désir. Pour les patients malheureusement intubés, et donc dans l’incapacité de communier, une prière a été récitée devant leurs lits.
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Un des médecins présents témoigne : “Les hôpitaux sont des lieux de soins certes, mais nous ne pouvons pas séparer le corps de l’esprit : je me suis rendu compte que dans la lutte contre le coronavirus, parfois notre effort est trop orienté vers la lutte contre les maux physiques des patients”. Et c’est le Pape qui a inspiré ces soignants. “Ce sont les paroles du pape François qui nous ont incité à agir, lorsqu’il a dit que les travailleurs de la santé devaient jouer le rôle d’intermédiaires de l’Église pour les personnes souffrantes, nous avons pris la décision de proposer de distribuer la communion à Pâques. Nous étions les seuls à pouvoir le faire, puisque nous sommes les seuls à pouvoir entrer dans ces pièces”.
“Je suis réuni avec les miens par le Seigneur”
Un engagement et un dévouement exceptionnel pour ces médecins qui, eux-mêmes, souffrent d’isolement. “Une des conséquences dramatiques de cette pandémie est précisément l’isolement, des malades comme des travailleurs de la santé”, reprend l’un d’eux. En effet, comme la grande majorité du personnel hospitalier engagé dans la lutte contre le virus en Italie, ce médecin n’est pas rentré chez lui auprès de sa femme et de ses enfants depuis plus d’un mois. “Pour moi, donner la communion aux malades signifiait remplir ce vide, ce geste me faisait retrouver les miens par le Seigneur. Ce fut l’une des plus belles expériences que j’ai vécues au cours de ma vie d’homme, de chrétien et de médecin”.
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