Durant le confinement, la maison Lazare – réunissant d’anciens sans-abri et de jeunes actifs bénévoles – a réussi à s’organiser pour vivre du mieux possible cette période particulière ensemble. Entretien avec Martin, colocataire à la maison Lazare de Lyon, qui donne à son bénévolat un sens missionnaire vécu au quotidien.
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Des épreuves, nous ressortons grandis. Il en est de même pour le confinement ; les fruits reçus n’en seront que plus grands. C’est ce que pense Martin, un étudiant lyonnais, qui vit dans une maison Lazare pour la deuxième année consécutive. Depuis 2011, l’association éponyme propose à des anciens sans-abri ainsi qu’à des jeunes volontaires de vivre en colocation, le temps d’une année renouvelable. L’occasion de renouer avec une vie sociale pour les plus anciens, et d’apprendre beaucoup des autres pour les plus jeunes.
“De nouvelles relations se créent”
Resté par choix, comme la plupart des autres volontaires ainsi que des responsables de maison, Martin raconte, “au début du confinement, on ne savait pas trop quoi faire, mais difficile de se plaindre, il y a des gens qui meurent à l’extérieur. Alors, les petites difficultés quotidiennes se surmontent grâce au dialogue, à l’écoute et à la prière”. Et à la maison Lazare, les activités se sont donc multipliées : au programme, yoga, ping-pong, crossfit, Cluedo, cela permet de nouvelles relations, “les liens sont véritablement renforcés”.
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Cependant, pour certains colocataires qui ont un jour séjourné en prison, le confinement est particulièrement difficile. “Inconcevable pour eux de devoir rester enfermés, cela fait ressurgir en eux de désagréables souvenirs”, explique Martin qui mise sur la pédagogie. “On tente de leur faire comprendre que cela peut sauver des vies, y compris celles de nos colocataires plus âgés”.
Une mission à temps complet
Confinement ou pas, Martin a trouvé dans cette colocation pas comme les autre une manière de “vivre l’Évangile au quotidien”. “En tant qu’étudiant, je trouvais difficile de vivre ma foi et de donner du temps aux autres. Avec la Maison Lazare, j’ai trouvé l’occasion de vivre le don au quotidien. Ce n’est pas une mission une heure par semaine mais tous les jours”. Et le jeune étudiant d’ajouter, ” j’apprends des autres, je reçois beaucoup, grâce à la simplicité dans mes relations qui bouleversent ce que je croyais savoir”.
Une expérience de deux années, qui permettront sans nul doute à l’étudiant de devenir un homme investi et à l’écoute. “C’est Lazare qui m’a appris à devenir un homme et qui fait ce que je suis aujourd’hui” confirme-t-il. Si l’attention particulière les uns envers les autres est la touche des maisons Lazare, la période de confinement imposée permettra de voir éclore, pour ces jeunes colocataires, “la promotion coronavirus”.
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