Ce Samedi saint, le Saint-Suaire sera exposé à la vénération des fidèles lors d’une veillée de prière exceptionnelle retransmise en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux. Une liturgie sans précédent pour demander la grâce de vaincre l’épidémie de Covid-19. Depuis le début de la propagation de l’épidémie Covid-19, Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin, confie avoir reçu « des milliers et des milliers » de messages de la part des fidèles du monde entier. Ils réclament, en ces temps difficiles, de pouvoir prier devant le Saint-Suaire pendant cette Semaine sainte. En réponse à ces nombreuses demandes, Mgr Nosiglia doit présider ce Samedi saint une veillée de prière exceptionnelle diffusée en direct à partir de 17h par la télévision et les réseaux sociaux, afin de “ne pas perdre l’espérance et demander la grâce de vaincre l’épidémie de Covid-19”.
Cet événement est sans précédent. En effet, pour la première fois le Saint-Suaire, vénéré depuis le Moyen-Âge et conservé dans la chapelle de la cathédrale de Turin, sera exposé en direct aux caméras. Il le restera jusqu’au vendredi de l’octave de Pâques, le 17 avril. Dans une lettre envoyée à Mgr Cesare Nosiglia, le pape François a salué la décision du prélat piémontais d’organiser une exposition extraordinaire du linceul de Turin.
« Grâce à la télévision et aux réseaux sociaux, ce temps de contemplation mettra à disposition de tout le monde, dans le monde entier, l’image du Saint-Suaire qui nous rappelle la Passion et la mort du Seigneur mais qui ouvre aussi notre cœur à la foi dans sa Résurrection » a ajouté dans son message du 4 avril Mgr Nosiglia.
Sa dernière exposition publique remonte à 2015
Vénéré depuis le Moyen Âge le Saint-Suaire, linceul qui aurait enveloppé le corps de Jésus-Christ après sa décente de la croix, n’en finit pas de passionner historiens et scientifiques au sujet de son authenticité. Lors de sa dernière exposition publique pendant trois mois en 2015 à la cathédrale de Turin, plus d’un million de personnes étaient venues se recueillir. Et si l’Église ne s’est jamais prononcée sur l’authenticité du suaire, le pape François désigne cette pièce de lin comme une véritable icône : Une représentation permettant aux croyants d’entrer en contact avec le mystère de la mort du Christ. C’est ainsi que Mgr Nosiglia en parlait en 2015 : “Cette toile reflète de manière aussi claire et précise ce que l’Évangile décrit dans la passion et la mort de Jésus”.