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Cette célébration de la Parole de Dieu à la maison proposée avec le concours de Magnificat s’adresse aux personnes qui sont empêchées de participer à la Sainte Messe de ce Lundi saint, dans leur paroisse, notamment à cause de la pandémie.
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Mode d’emploi de la célébration de la Parole de Dieu
- Si l’on est seul, il est préférable de lire simplement les lectures et les oraisons de la messe de ce dimanche dans son missel ou de suivre la messe à la télévision.
- Cette célébration requiert au moins la présence de deux personnes.
- On place le nombre de chaises nécessaires devant un coin prière.
- Une simple croix, ou un crucifix, doit toujours figurer en arrière-plan.
- On allume une ou plusieurs bougies, que l’on place sur un support non combustible.
- On n’orne pas de fleurs le coin prière. On aura d’autant plus de joie de les remettre la nuit de Pâques.
- On désigne la personne qui va conduire la prière, celle-ci gèrera aussi la longueur des temps de silence.
- On désigne un lecteur
Lire aussi :
Messe à la télévision ou célébration à la maison ?
* * *
LUNDI SAINT
Célébration de la Parole
Les yeux fixés sur le Christ Jésus, Entrons dans le combat de Dieu
* * *
Avant la célébration, vous pouvez écouter ce trésor du grégorien, l’introït, « Judica me » qui se chante comme la prière déchirante d’un homme accablé, où l’effroi se transforme en confiance.
Tous sont assis. Celui qui guide la célébration prend la parole :
Oui, frères et sœurs,
en ce premier jour de la semaine sainte,
fixons nos yeux sur le Christ Jésus
et entrons dans le combat de Dieu.
Voici que s’approchent les jours où Jésus notre Sauveur
souffrit sa passion et ressuscita dans la gloire.
Dans les ténèbres où nous sommes plongés,
c’est bien lui notre lumière et notre Salut !
Dans sa lumière,
conscients de nos limites et de notre faiblesse,
et des dommages à réparer que causent nos péchés,
nous voulons dire notre confiance
dans la passion du Fils bien-aimé,
et lui rendre grâce
pour cette plus grande preuve d’amour
qu’il nous a donnée.
Pause
Ô Jésus, voici que nous sommes empêchés
de perpétuer l’offrande de ta vie
par la célébration de l’eucharistie :
plus que jamais, tu nous demandes de l’actualiser,
en nous aimant les uns les autres
comme tu nous as aimés.
Après un instant de silence, tous lèvent et se signent en disant :
℣. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
℟. Amen.
Celui qui guide la célébration poursuit :
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu
et pour qu’elle nous guérisse,
nous nous reconnaissons pécheurs.
On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple :
℣. Seigneur, accorde-nous ton pardon.
℟. Nous avons péché contre toi.
℣. Montre-nous ta miséricorde.
℟. Et nous serons sauvés.
℣. Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés
et nous conduise à la vie éternelle.
℟. Amen.
On dit ou on chante :
℣. Seigneur, prends pitié.
℟. Seigneur, prends pitié.
℣. Ô Christ, prends pitié
℟. Ô Christ, prends pitié
℣. Seigneur, prends pitié.
℟. Seigneur, prends pitié.
Celui qui guide lit la prière d’ouverture.
Dieu tout-puissant, nous t’en supplions :
quand nous tombons à cause de notre faiblesse,
donne-nous de reprendre vie
par la passion de ton Fils bien-aimé.
Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
℟. Amen.
On prend les lectures de la messe de ce Lundi saint.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.
PREMIÈRE LECTURE
Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 42, 1-7)
Ainsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines
aspirent à recevoir ses lois. »Ainsi parle Dieu, le Seigneur, qui crée les cieux et les déploie, qui affermit la terre et ce qu’elle produit ; il donne le souffle au peuple qui l’habite, et l’esprit à ceux qui la parcourent : « Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. »
℣. Parole du Seigneur.
℟. Nous rendons grâce à Dieu.
Celui qui est chargé de faire la lecture du psaume se lève. Les autres restent assis.
PSAUME
(26, 1, 2, 3, 13-14)
℣. Le Seigneur est ma lumière et mon salut. ℟.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ? ℟.Si des méchants s’avancent contre moi
pour me déchirer,
ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires,
qui perdent pied et succombent. ℟.Qu’une armée se déploie devant moi,
mon cœur est sans crainte ;
que la bataille s’engage contre moi,
je garde confiance. ℟.J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. » ℟.
Tous se lèvent. On dit ou on chante l’acclamation de l’Évangile.
℣. Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! ℟.
℣. Salut, ô Christ, notre Roi :
toi seul as pris en pitié nos égarements.
℣. Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! ℟.
L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété :
ÉVANGILE
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 12, 1-11)
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Aucune acclamation ne conclut la lecture.
Tous s’assoient.
Le Conducteur redit lentement, comme en écho lointain :
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ? »
On garde 5 mn de silence pour une méditation personnelle.
À la fin du temps de silence, tous se lèvent. Celui qui guide introduit à la prière dominicale :
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église,
nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui-même
nous l’a enseigné :
On dit ou on chante le Notre Père :
℟. Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement :
℟. Car c’est à toi…
Puis celui qui guide invite au partage de la paix :
Nous venons d’unir notre voix
à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres,
renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion
que nous recevons du Seigneur.
Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien , en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
COMMUNION SPIRITUELLE
Le Conducteur dit :
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle faute de messe, le pape François, nous invite instamment à pratiquer la communion spirituelle, appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste, avec une foi vive qui agit par la charité et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie comme source de vie, d’amour et d’unité, et sur notre désir d’y communier malgré tout.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.
On reste en silence pendant 5 minutes pour un coeur à coeur avec le Christ Jésus.
On peut chanter un cantique d’action de grâce.
On se met debout.
On dit tous ensemble la prière suivante :
Reste au milieu de ton peuple, Seigneur ;
Veille avec une fidélité de chaque instant sur nos cœurs.
Et puisque ton Fils Jésus-Christ nous a donné
la plus grande preuve d’amour qui puisse être :
aide-nous par ta grâce à nous aimer les uns les autres
comme tu nous as aimés.
BENEDICTION
Celui qui guide la célébration, les mains jointes dit, au nom de tous, la formule de bénédiction :
Par l’intercession de saint N. [patron de la communauté de paroisses ou de la paroisse ou du pays],
de tous les saints et saintes de Dieu,
Que le Dieu de la persévérance et du courage
nous donne de manifester par toute notre vie
l’esprit de sacrifice, de compassion et d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, dans la communion de l’Esprit Saint,
nous rendrons gloire à Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus Christ,
pour les siècles des siècles !
℟. Amen.
Tous ensemble, tournés vers la croix et les mains jointes, on appelle la Bénédiction du Seigneur :
℟. Que le Seigneur tourne vers nous son visage
et vienne nous sauver. Amen.
Tous se signent. Puis les parents peuvent tracer le signe de la croix sur le front de leurs enfants.
CHANT FINAL
Pour conclure la célébration, on peut chanter l’antienne mariale suivante, l’Ave Regina cælorum, ou tout autre chant connu à la Vierge Marie.
Si vous le souhaitez, vous pouvez écouter l’Ave Regina cælorum. L’Église chante de cette façon l’aurore du salut annoncé.
Ave, Regina cælorum
Ave, Domina Angelorum,
Salve radix, salve, porta, Ex qua mundo lux est orta.
Gaude, Vírgo gloriosa, Super omnes speciosa;
Vale, o valde decora
Et pro nobis Christum exora.
Salut, Reine des cieux !
Salut, souveraine des anges !
Salut, tige de Jessé !
Salut, porte d’où la lumière s’est levée sur le monde !
Réjouis-toi, Vierge glorieuse, qui l’emportes sur toutes en beauté !
Adieu, ô toute belle,
et prie le Christ pour nous.
* * *
Pour continuer de sanctifier ce jour, il sera bon de renouer avec la vénérable tradition des vêpres en célébrant, vers la fin de l’après-midi, l’office de la Liturgie des heures que l’on trouvera ici ; ou bien l’on pourra prendre la Prière du soir de ce jour, que l’on trouvera ici.
Pour chaque jour de la Semaine Sainte, nous vous proposerons des formules de plus en plus riches, afin vous aider à continuer de célébrer, malgré tout, les temps forts de notre vie chrétienne, pour la gloire de Dieu et le salut du monde.
Vous pourrez aussi trouver, gratuitement, d’autres ressources sur Aleteia.