Pilar vient de perdre son mari, Guillermo, 50 ans, mort du covid-19 à Madrid. Ils étaient mariés depuis 23 ans et parents de cinq enfants. Dans un magnifique message, Pilar témoigne de la force de la foi et de l’espérance, malgré la perte de l’être aimé.
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Tout a commencé par une fièvre assez élevée, le jour de l’anniversaire d’une de leurs filles début mars. Sans difficultés respiratoires, mais souffrant de vertiges, Guillermo est emmené en ambulance à l’hôpital général universitaire Gregorio Marañón de Madrid. On ne soupçonne pas un cas de cvid-19 au départ. Mais son état empire, il est mis à l’isolement.
Pilar arrive alors à l’hôpital avec un prêtre pour donner à Guillermo le sacrement des malades. C’est la dernière fois qu’elle voit son mari, car, l’après-midi même, ils apprennent que le test de dépistage du coronavirus est positif. Pilar doit rester en quarantaine chez elle, avec ses cinq enfants. “Pendant tout ce temps, le plus dur a été de ne pas pouvoir aller le voir, être avec lui et lui parler. Il était isolé et l’hôpital ne laissait plus entrer personne”, raconte-t-elle à l’édition espagnole de Aleteia. Pourtant Pilar va vivre cette épreuve avec une foi immense. “C’est très dur, mais le Christ me tient dans ses bras. Sentir qu’Il est avec moi sur la croix et moi avec Lui. Nous nous accompagnons, et savoir que Guillermo est entre ses mains, c’est ce qui me donne de la force”, confie-t-elle.
L’acceptation vous aide à tout vivre avec moins de désespoir, à rester dans la paix et la certitude qu’en fin de compte, c’est la volonté de Dieu quoi qu’il arrive”
C’est ainsi qu’en se tournant vers la prière, Pilar et ses enfants vont trouver du réconfort : “Nous prions le chapelet tous les jours et nous faisons une neuvaine à Saint Joseph que nous avons terminée et recommencée. Nous prions également pour tous ceux qui se trouvent dans des situations similaires”. Avec une foi admirable, Pilar reconnait qu'”il y a eu des jours où j’étais très mal, mais maintenant je vis tout cela avec plus de paix, dans l’acceptation”. Et d’ajouter, “l’acceptation vous aide à tout vivre avec moins de désespoir, à rester dans la paix et la certitude qu’en fin de compte, c’est la volonté de Dieu quoi qu’il arrive”.
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Quelque chose de plus haut et plus grand que nous
Quelques jours avant la mort de Guillermo, Pilar a senti qu’elle voulait partager avec les autres la façon dont ils vivaient cela en famille. Elle a voulu le partager avec des personnes qui vivent la même chose qu’eux ou qui devront la vivre à l’avenir. Partager aussi cette réalité nous transforme en témoins de quelque chose de plus haut et de plus grand que nous, pour rencontrer les autres. Deux jours avant la mort de Guillermo, elle a donc envoyé ce message à ses proches :
“Je suis reconnaissante pour tant de messages de soutien et de prière. Cela me donne la vie. Sachant qu’il y a beaucoup de gens qui prient pour lui. Que s’il ne guérit pas, c’est parce qu’il y a un plus grand bien. C’est quelque chose de très dur, de très fort, mais en même temps, Dieu nous permet de voir l’amour des autres, de voir comment il nous aime. Et ça, c’est quelque chose de très important”.
Depuis, Pilar et sa famille ont appris la nouvelle de la mort de Guillermo mais restent plus unis que jamais. Ils continuent à respirer de cet amour avec la certitude qu’ils ne sont pas seuls. Ce n’est qu’avec les paroles d’un cœur qui aime profondément que Pilar conclut : “Il est allé au ciel, avec Jésus. J’ai confiance en Dieu, qui me donne la force et la paix”.
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