Le président de la République a tenu ce lundi 23 mars une audioconférence avec les représentants des cultes. Parmi les sujets abordés les fêtes religieuses d’avril, la gestion des enterrement… et la préparation de « l’après » confinement.Depuis le début du confinement, les messes publiques sont suspendues. Une situation qui devrait durer plusieurs semaines : Emmanuel Macron a prévenu ce lundi 23 les représentants des cultes, réunis par audioconférence, que les fêtes d’avril – Pâques juive et chrétienne, début du ramadan – devront se faire « sans rassemblement ». « Il faut voir comment on arrive à faire quelque chose qui ait du sens », a affirmé auprès de l’AFP le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort. « Nous allons travailler cette semaine pour annoncer des choses en début de semaine prochaine ».
Donner du sens
Au-delà de Pâques, le président de la République a sollicité les cultes pour réfléchir à l’« après » confinement, à la manière dont les Français peuvent continuer à « faire société », à donner du sens aux semaines passées. Emmanuel Macron leur a ainsi demandé de « l’accompagner dans sa réflexion sur la résilience de la société française face à la crise », a confirmé l’Élysée.
Depuis le début du confinement, paroisses et diocèses multiplient les initiatives spirituelles afin de proposer à chacun, par le biais de vidéos, chants, activités et réflexions, de nouvelles manières de vivre sa foi. « Les contraintes sanitaires de lutte contre la pandémie permettent aux citoyens de confession chrétienne de se réapproprier le sens des rites dont ils sont privés », écrivait il y a quelques semaines le père Stalla-Bourdillon, enseignant au Collège des Bernardins, à Aleteia. « C’est aussi l’occasion de redécouvrir leur mission de serviteur en se reliant à tous les hommes confrontés, dans l’épreuve, aux grandes interrogations de l’existence ». Une mission qui devra certainement se prolonger et s’intensifier dans les semaines qui suivront la fin du confinement.