Dans les territoires les plus touchés par l’épidémie de coronavirus, l’absolution des péchés pourra être “collective et sans confession individuelle préalable”, indique le Saint-Siège dans une note rendue publique ce vendredi 20 mars. Cette décision revient aux évêques diocésains en lien avec la Conférence épiscopale de leur pays.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
La gravité des circonstances liées à l’épidémie de coronavirus exige une réflexion sur “l’urgence et la centralité du sacrement de la réconciliation” ainsi que certaines “clarifications”, indique une note de la Pénitencerie apostolique, le premier des trois tribunaux de la Curie romaine. “Même à l’époque du coronavirus”, le sacrement de la réconciliation doit être administré conformément au droit canonique universel, de 1983, et aux dispositions de l’Ordo paenitentiae, promulgué en 1973.
Lire aussi :
Coronavirus : le pape François recommande la confession de désir
Si la confession individuelle représente la “manière ordinaire” de célébrer ce sacrement, le code de droit canonique prévoit qu’en cas de “danger imminent de mort” ou en raison d’une “grave nécessité”, l’absolution peut être “collective et sans confession individuelle préalable”. Pour la Pénitencerie apostolique, ce dernier cas recouvre l’épidémie de coronavirus dans les endroits les plus touchés par la pandémie et tant que le phénomène se poursuivra.
Cette décision revient toutefois à l’évêque diocésain, rappelle le Saint-Siège. Ce dernier doit tenir compte des critères convenus avec les autres membres de la Conférence épiscopale de son pays ainsi que “du bien suprême du salut des âmes”. Encore faut-il que les pénitents après avoir reçu l’absolution aient l’intention d’avouer “en temps voulu” les péchés graves qu’ils ne leur est pas possible de confesser pour le moment.
La nécessaire “contrition parfaite”
De son côté, l’évêque doit déterminer pour le territoire de sa circonscription ecclésiastique et dans les cas de besoin impérieux les endroits dans lesquels il est permis de donner l’absolution collective : par exemple à l’entrée des services hospitaliers, où se trouvent les fidèles infectés en danger de mort, en utilisant autant que possible les moyens d’amplification de la voix et avec les précautions appropriées, pour que l’absolution soit entendue.
Par ailleurs, en cas de nécessité de conférer à plusieurs fidèles l’absolution sacramentelle, le prêtre doit avertir dans la mesure du possible son évêque ou, s’il ne le peut pas, doit l’informer dans les meilleurs délais. L’évêque doit en outre indiquer aux prêtres et aux pénitents les attitudes de prudence à adopter dans la célébration individuelle de la réconciliation sacramentelle, telle que la célébration dans un endroit aéré à l’extérieur du confessionnal, l’adoption d’une distance commode ou encore l’utilisation de masques de protection.
Lire aussi :
Coronavirus : quand l’épreuve relie le sérieux de la vie et le sérieux de la foi
Là où les fidèles se trouvent dans l’impossibilité de recevoir l’absolution sacramentelle, il est rappelé que la “contrition parfaite” s’exprime par une sincère demande de pardon et par la ferme résolution de recourir à la confession sacramentelle dans les plus brefs délais. Les fidèles obtiennent dans ce cas le pardon des péchés, même mortels.