Après l’appel lancé par Mgr Aupetit au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris, près de 6.000 dessins de la cathédrale réalisés par des enfants sont parvenus au diocèse. Tandis qu’une soixantaine a été sélectionnée pour orner les palissades du parvis de la cathédrale, les autres seront visibles au collège des Bernardins début avril.
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C’est sous les voûtes majestueuses du collège des Bernardins, dans le cinquième arrondissement, qu’une centaine de dessins de Notre-Dame a été installée à même le sol, sur les vastes dalles de la nef. Sur certains, la dame de pierre se pare de couleurs chatoyantes aux reflets flamboyants. Sur d’autres, elle répond à une architecture insolite et se fait tour à tour pop ou romantique. Ici, elle est mise en bouteille tandis que là-bas, sa façade est recouverte de fleurs. Renvoyant chacun à sa propre imagination, Notre-Dame est décidément toujours aussi insaisissable.
Réalisées sous format A3 ou A4, ces petites œuvres font partie des près de 6.000 dessins envoyés par des jeunes entre mi-octobre et le 1er mars au diocèse de Paris, à l’appel de Mgr Michel Aupetit qui leur avait suggéré le thème : “Dessine-moi Notre-Dame : l’église que vous connaissez ou l’église que vous imaginez”. Si l’heure est pour le moment à la réflexion sur la manière dont ils vont être exposés, rendez-vous est pris pour le 4 avril prochain, où chacun pourra venir les voir au collège des Bernardins pendant la durée des vacances de Pâques.
D’après le dernier comptage effectué par le diocèse de Paris, un peu plus de 5.500 dessins ont été envoyés. “Mais continuons à en recevoir depuis”, nous confie-t-on. Réalisés par des jeunes âgés de 4 à 16 ans, ils ont chacun fait l’objet d’une réponse personnalisée. « L’archevêque a signé une lettre pour chacun afin de remercier de l’intérêt porté à Notre-Dame ». Si la grande majorité des dessins proviennent de Paris et de France, certains ont été envoyés de l’étranger. “Nous avons reçus quelques dessins de Pologne, d’Allemagne, d’Angleterre et des États-Unis”, précise le diocèse.
Cinquante-deux dessins ont été sélectionnés pour habiller les palissades du parvis. « Nous travaillons avec l’agence JC Decaux pour la réalisation », reprend le diocèse de Paris. L’archevêque a bien évidemment eu son mot à dire mais le choix a été difficile : « Chaque dessin a une âme, un coup de crayon ou de pinceau qui interpelle », reconnaît-on volontiers. “Nous avons essayé de choisir des toiles colorées”.
Concrètement, il y aura six panneaux avec des dessins provenant de la même école et seize panneaux avec des dessins envoyés individuellement. « Tout sera prêt pour une inauguration au moment du premier anniversaire de l’incendie de Notre-Dame, c’est-à-dire le 15 avril », explique encore le diocèse. « Encore faut-il que nous ayons l’autorisation de rouvrir le parvis au public, ce qui n’est pas encore le cas ». Cette exposition est “une manière de contribuer au rayonnement de la cathédrale pendant le chantier”, précise de son côté l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame, partenaire de l’exposition. “Ces dessins sont une invitation colorée adressée aux touristes et aux pèlerins pour qu’ils découvrent Notre-Dame autrement”.