Petites défaites passées mais aussi victoires fêtées, voilà de quoi sont faits les carêmes. Sauf que d’une année à l’autre, il s’agit de trouver de nouveaux défis pour vivre pleinement cette montée vers Pâques. Cela tombe bien, de nombreuses initiatives voient le jour tous les ans. Simples, accessibles, adaptées à chacun, elles permettent aux néo-marathoniens de se préparer, de s'entraîner. Comme une course, il ne faut pas louper le départ. Sur cet aspect du Carême, Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France en Martinique, a tout du coach idéal. Par son charisme et la solidité de sa formation dominicaine, il développe depuis le 2 mars dernier le pourquoi et le comment du Carême. Que l’on soit pratiquant ou non, habitué du Carême ou novice, sa communauté de prière est faite pour « découvrir les trésors du carême et revenir à Dieu par sa grâce ».
Une fois la course lancée, il s’agit de choisir un objectif. Courir pour courir ne rime à rien. C’est pourquoi, les Franciscains conventuels proposent d’orienter les efforts de carême vers une véritable conversion écologique. Cette retraite en ligne dévoile les richesses de l’encyclique Laudato si’ du pape François sans perdre de vue la Parole de Dieu. Et si cette retraite verte pouvait changer nos habitudes ? Il suffit de s’inscrire pour le vivre. Que de bonnes idées ! Mais si on n’a jamais appris à prier ? Le Carême serait-il uniquement destiné aux athlètes de la méditation, aux pros de l’oraison ? Les frères de l’abbaye de Mondaye affirment que non ! Ils animent une communauté de prière pour échauffer le muscle de la prière. « Il n'y a pas de méthode, ni de recette miracle pour apprendre à prier, il suffit de se laisser guider par Dieu, en lui demandant de répandre sur nous son Esprit. Alors, jetons-nous à l'eau ! » nous dit le frère Norbert.
Et à la fin de la course, la Résurrection. Il s’agit là de la véritable ligne d’arrivée du Carême. Comment s’y préparer ? Comment disposer son cœur à la joie de Pâques ? Les frères Carmes offre des méditations à l’école de Saint Jean de la Croix (1541-1591). De fait, « la vie spirituelle est une aventure intérieure passionnante » confie le frère carme Jean-Alexandre. Saint Jean de la Croix montre « comment notre vie de prière évolue : que faire quand je ne ressens plus rien dans la prière ? Est-ce normal ou inquiétant ? ». Cette marche au désert nous prépare à l’avenue du Christ ressuscité. Le sentier est tout tracé, à nous de nous y engager !