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S’occuper de son couple comme de son propre enfant

Couple
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Michel Martin-Prével, cb - publié le 09/02/20
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Si l’on devait prioriser, qu’est-ce qui serait le plus important ? Son couple ou ses enfants ? Rappelons-nous que la famille repose sur le mariage, et non l’inverse. Le couple est pour la vie, les enfants pour le temps de leur éducation.

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Quand un homme rentre chez lui le soir, se précipite-t-il vers sa femme ou préfère-t-il filer dans la chambre des enfants pour chahuter avec eux ? Quand une femme retrouve ses amies, parle-t-elle d’abord de son époux en des termes bienveillants ou raconte-t-elle la vie de ses enfants ? Ce test pourrait mesurer notre priorité inconsciente accordée au conjoint ou à nos enfants.

Les enfants, fruits de la communion conjugale

Les couples modernes se constituent très souvent en débutant une vie commune, “essayée” pendant plus ou moins longtemps, sans s’engager dans le mariage. Puis au bout de plusieurs années, cette cohabitation débouche sur l’accueil des enfants, avant que cette vie de famille bien entamée ne débouche sur le souci de « régulariser » la famille par un mariage ou un PACS. N’y a-t-il pas là un primat de la vie familiale sur la vie de couple, qui comporte elle une autre logique ?

«Ce sont les enfants qui ont besoin de parents et non les parents qui ont besoin d’enfants.»

Le grand nombre de divorces qui surviennent après le départ des enfants atteste également que le couple n’a tenu bien souvent que grâce à la présence des enfants. Et si cela est louable parfois d’attendre l’achèvement de leur éducation pour laisser s’évanouir la vie conjugale, il reste que les époux, se retrouvant seuls et ne bénéficiant pas d’une vraie communion construite au fil des années, auront beaucoup de mal à faire vivre leur couple. « Je ne me retrouvais que dans l’amour de mes enfants, et à mon âge, quand ceux-ci ont quitté la maison, j’ai réalisé que je devais aimer à nouveau mon mari », confie Isabelle, qui a « restauré son couple » en suivant un Parcours Tobie et Sara.


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Ainsi les enfants sont le fruit de la communion conjugale, fragile mais essentielle. En l’absence d’enfants et après leur départ du foyer, le couple a toute sa raison d’être et reste le fondement du bonheur des époux, qui sont époux avant d’être parents. Ce sont les enfants qui ont besoin de parents et non les parents qui ont besoin d’enfants. On est parents parce qu’époux. De fait, l’enfant ne consolide pas l’union de ses parents (on voit même des couples en difficulté qui “font” un enfant pour soigner leur crise), mais c’est au contraire l’union de ses parents qui fortifie l’enfant.

Ceci étant, l’enfer romantique de la vie à deux enferme le couple s’il ne s’élargit pas à un troisième, le Seigneur, l’enfant ou une autre fécondité. L’égoïsme à deux progresse aujourd’hui en ne cherchant que le plaisir échangé dans un individualisme hédoniste. Heureusement que les enfants ouvrent le couple à plus grand que lui-même, à condition d’en être le fruit et non la raison d’être. Avant de dire « je t’aime » à nos enfants, redisons-le souvent à notre conjoint, les enfants n’en seront que plus heureux s’ils l’entendent. Combien les enfants se réjouissent de l’amour échangé entre leurs parents. « Ce qui me tient le plus à cœur ce ne sont pas les cadeaux que me donne mon père, mais la tendresse qu’il manifeste à maman », témoigne Lætitia, une jeune fille de 18 ans.


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La vision chrétienne fait reposer la famille sur le mariage, et non l’inverse. La vie familiale se nourrit du couple comme les branches d’un arbre tirent leur sève d’un tronc solide et originel, lui-même bien enraciné dans le sol de l’engagement matrimonial. C’est un tronc solide qui fait de beaux arbres !

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