Priée pour ceux qui se trouvent dans des situations d’enchaînement, de servitude, d'esclavage et de brimade, sainte Joséphine Bakhita, l'esclave soudanaise devenue religieuse, a fait preuve au cours de sa vie d'une grande humanité et de beaucoup de bonté. Eva de Costa, une Brésilienne de la ville de Santos (côte est du pays), l'a expérimenté dans sa chair. Atteinte d'un diabète, cette mère de famille de milieu modeste qui vit dans un bidonville de Santos constate que sa jambe droite s'infecte et que des plaies profondes l'affectent, comme cela arrive parfois aux personne diabétiques. À cause de ses faibles ressources, elle n'a pas l'argent pour se payer les traitements adéquats et se retrouve alors menacée d'amputation.
Née au Soudan dans la région du Darfour, elle fut enlevée toute jeune, vendue plusieurs fois à des marchands d’esclaves africains et subit une servitude cruelle. Enfin libérée, elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité et passa le reste de sa vie dans le Christ à Schio, au pays de Vicence, en subvenant aux besoins de tous. Elle meurt en 1947.
Une guérison inexplicable
C'est sans compter sur ses prières à sainte Bakhita, qu'elle invoque dans la cathédrale de Santos. Des prières fructueuses puisque rapidement, elle s'aperçoit que son ulcère a disparu. Nous sommes justement en 1992, année de la béatification de Bakhita, la Madre Moretta "petite mère noire". Sa guérison inexplicable, rapide, complète et durable sera reconnue quelques années plus tard. Comme dit d'elle Jean Paul II, "cette sainte fille d'Afrique, montre qu'elle est véritablement une enfant de Dieu : l'amour et le pardon de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon extraordinaire".