Le cardinal Barbarin a été relaxé jeudi par la cour d’appel de Lyon pour non-dénonciation d’abus sexuels d’un prêtre de son diocèse. Il avait été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis. Les parties civiles ont annoncé vouloir se pourvoir en cassation.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Condamné en première instance à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les agressions sexuelles commises pendant 20 ans par Bernard Preynat sur des scouts entre les années 1970 et 1990, l’archevêque de Lyon a finalement été relaxé en appel ce jeudi 30 janvier. “Cette injustice est aujourd’hui réparée (…) le cardinal Barbarin est innocent, il n’a jamais cherché à entraver le cours de la justice”, s’est félicité l’un de ses avocats, Me Jean-Félix Luciani. “La Cour a reconnu que le cardinal disait la vérité. Il a fait des erreurs, des fautes. Il l’a dit. L’Église a, à coup sûr, fait des erreurs et des fautes mais il n’incarne pas l’Église”.
“Il y a forcément un sentiment de déception fort mais la décision n’est pas tendre non plus avec le cardinal Barbarin”, a réagi pour sa part Me Jean Boudot, l’un des avocats des parties civiles. Il a annoncé dans la journée avoir déposé un pourvoi en cassation. Selon lui, “pour la relaxe sur les faits postérieurs à 2013, la décision de la Cour est une décision extrêmement originale”. Le cardinal, absent au rendu de la décision, a fait une déclaration à la presse dans l’après-midi et annoncé qu’il allait remettre sa démission au pape François. Démission qu’il lui avait déjà présenté l’an dernier à l’issue de son procès en première instance. Le pape l’avait alors refusé mais l’archevêque de Lyon s’était mis en retrait.
Lire aussi :
Démission du cardinal Barbarin : comment expliquer le refus du pape François ?
Dans un communiqué, la Conférence des évêques de France (CEF) a pris « acte de la décision de justice » et assuré le cardinal Philippe Barbarin « de sa communion fraternelle dans cette phase nouvelle de sa vie qui s’ouvre au service du Christ et de l’Église ». Dans le même communiqué, « elle assure de sa gratitude les personnes victimes qui ont parlé et qui parlent pour l’œuvre de vérité qu’elles rendent possible », redisant « sa détermination à poursuivre le travail nécessaire face aux abus sexuels ou de pouvoir afin qu’ils ne se reproduisent plus dans l’Église ».