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Emmanuel et Béatrice, quand la tendresse de Dieu guérit le couple

Emmanuel et Béatrice

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Mathilde de Robien - publié le 23/01/20
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Tandis que le couple d’Emmanuel et Béatrice, au bord du gouffre, traverse une période noire marquée par la dépendance à l’alcool et la dépression, le soutien familial et l’expérience de la tendresse de Dieu ont raison de leur désespoir.

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La quarantaine passée, Emmanuel et Béatrice sont mariés depuis 20 ans et ont cinq enfants âgés de 7 à 19 ans. Rennais depuis quelques années, lui est artisan dans le bâtiment et elle à la fois secrétaire-comptable et aide-soignante. Catholiques tous les deux, leur couple, leur espérance et leur foi ont été fortement ébranlés au gré des épreuves qu’ils ont traversées : maladie d’un enfant, chômage, fausses couches, addiction à l’alcool, pensées suicidaires. Cependant, tous deux vont faire l’expérience de l’amour de Dieu durant un week-end couples « de la dernière chance », selon les mots d’Emmanuel. Une rencontre qui va donner à leur vie de couple et de famille une toute autre tournure.

Une longue descente aux enfers

Emmanuel et Béatrice ont été particulièrement éprouvés durant leurs premières années de mariage. La maladie d’un enfant, le chômage, des fausses couches répétées, ont bouleversé la vie qu’ils s’étaient imaginée. De lourdes épreuves qui font resurgir chez Emmanuel une douloureuse fragilité : sa dépendance à l’alcool. « Je ne m’en suis pas rendu compte au début », raconte sa femme, Béatrice, « et je voyais notre couple se déliter sans comprendre pourquoi. »

Une période noire pour Emmanuel qui a l’impression « d’être à côté de la plaque en permanence et d’être un incapable » : « Je savais qu’il y avait des choses à faire pour m’en sortir, mais je n’avais pas la force de les mettre en œuvre », confie-t-il. Finalement, grâce à Béatrice, il rencontre un médecin avec lequel il met en place un sevrage, à l’aide de substituts médicamenteux. Mais le couple déménage en Bretagne, Emmanuel n’est plus suivi médicalement et développe une addiction médicamenteuse avec des effets secondaires très lourds à vivre pour sa famille et pour lui-même : sautes d’humeur, agressivité, prostration, négligence physique…

Épuisée, désespérée, Béatrice flanche. « Après des années de ces épreuves, bien qu’ayant toujours eu une foi vivante, je me suis mise à douter de l’amour du Seigneur. Ma vie me semblait trop dure et donc j’ai souhaité mourir. Le soir où j’ai décidé de passer à l’acte le lendemain, ma grande sœur m’a appelée, juste pour prendre des nouvelles », se souvient-elle.

Un miraculeux et indéfectible soutien familial

Ce soir-là, la sœur de Béatrice, sentant que quelque chose n’allait pas, l’invite à passer quelques jours chez elle. « Elle m’a fait parler, m’a entourée, chouchoutée et mis en place un formidable soutien familial. Moi qui étais au fond du trou, qui ne voyais plus d’autre issue que la mort, j’ai redécouvert ce qu’était l’amour d’une famille à un moment où je ne me pensais plus digne d’être aimée. Après cette période difficile et en même temps merveilleuse de redécouvrir cet amour, j’avais besoin de me protéger tant j’étais fragile et nous avons décidé de nous séparer. » Commence alors une vie, certes sans les dangers du quotidien avec les sautes d’humeur d’Emmanuel, mais sans espoir, sans amour, sans intérêt, sans rien, si ce n’est ce fabuleux soutien moral et spirituel de leurs proches.



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Un jour, le père de Béatrice, qui a beaucoup aidé Emmanuel pour son sevrage, les appelle en demandant s’il peut passer les voir quelques minutes. Béatrice et Emmanuel sont surpris, il habite tout de même à une heure et demie de chez eux ! Le voilà devant eux, qui leur propose de s’inscrire à un week-end pour couples. Emmanuel se dit : « Pourquoi pas ! C’est l’opération dernière chance, je n’ai rien à perdre à essayer ». Béatrice aussi est prête à tenter le tout pour le tout : « Comme ça, j’aurai l’esprit tranquille, j’aurai tout tenté même si de toute façon c’est foutu et je pourrai divorcer l’esprit tranquille. »

Une rencontre qui a tout changé

Proches d’une rupture qu’ils pensaient inéluctable, Béatrice et Emmanuel se retrouvent il y a quatre ans à vivre ensemble un week-end Cénacle organisé par la Communion Priscille et Aquila. « Au début, on se demandait ce qu’on faisait là », se rappelle Emmanuel. « Et puis ça a été bouleversant pour moi, j’ai vraiment expérimenté devant le Saint Sacrement la présence de l’Esprit saint. J’ai eu l’impression d’être saisi par l’Esprit saint, saisi par les épaules et secoué, bousculé, comme s’il me disait « regarde-moi, je suis là et je suis là pour toi ». C’était une expérience très forte, pour moi qui n’avais jamais compris avec le cœur l’Amour de Dieu. »



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Quant à Béatrice, elle témoigne aussi d’une rencontre très intense avec le Seigneur : « Ça faisait des années que je souffrais de manque d’amour, de tendresse, que je me sentais comme une vieille figue desséchée et là, pendant ces temps de prière, j’avais un manteau de tendresse et de chaleur qui m’enveloppait, comme si le Seigneur me disait « Je suis là, je t’aime, tu es tout pour moi, tu es mon enfant et je t’aime ». Et, petit à petit, le Seigneur guérissait mes blessures, guérissait cette sécheresse, guérissait cette douleur qui faisaient que pour moi la vie de couple n’était plus possible. Et on s’est aperçu à la fin du week-end que le Seigneur avait un projet d’amour pour nous, et qu’il nous donnait les grâces, sa tendresse, son amour et l’envie de recommencer à essayer. »

Renouvellement de leurs vœux de mariage

Le désir de changer les choses a été immédiat : Béatrice et Emmanuel ont décidé de revivre sous le même toit dès le retour du week-end. « On est reparti avec cette envie de recommencer à s’aimer parce qu’on savait désormais que celui qui nous aime plus que tout avait envie de nous voir nous aimer à nouveau. Il a fallu reconstruire, petit à petit, notre vie conjugale, notre unité », explique Emmanuel. « L’ambiance familiale a changé du tout au tout. Déjà pour les enfants, et pour nous. Progressivement, avec l’amour du Seigneur, la présence du Seigneur au quotidien dans notre vie, nous avons redémarré une nouvelle vie de couple. »



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Une nouvelle vie de couple basée sur la bienveillance, la prière quotidienne, et marquée par un renouvellement de leurs vœux de mariage, vécue en famille et avec des amis demeurés très proches pendant ces années difficiles. « Ces vœux de renouvellement de mariage, nous les avons vécus non plus seulement devant le Seigneur mais avec lui, qui nous tient la main à chacun, parce que nous avons compris que tant que le Seigneur nous donne la main (et que nous ne lâchons pas la sienne !) et tant que nous le laissons guider notre couple, alors, nous pourrons avancer ».


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