Vendredi 10 janvier était un jour de fête pour la communauté chrétienne de Nonthaburi. Dans cette banlieue de près de 250.000 habitants située à 20 km au nord de Bangkok, une nouvelle pierre a été ajoutée au bel édifice missionnaire de l’Église en Thaïlande. Un signe fort dans ce pays important des “périphéries” visitée en novembre dernier par le pape François.
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À l’origine de ce projet, la communauté du pape Jean XXIII une communauté particulièrement active dans les villes et donc parfaitement à même d’agir dans cette grande banlieue des abords de la capitale thaïlandaise. Au départ, dix volontaires des Sœurs Missionnaires de Marie, une communauté franciscaine en Thaïlande occupait les lieux qui vont être investis par la communauté italienne.
Depuis dix ans, ces dernières étaient à l’œuvre : elles ont décidé de transmettre leur charge à la Communauté du pape Jean XXIII avec le soutien et l’appui des missionnaires de l’Institut pontifical des œuvres missionnaires présents à proximité. À cet effet, le président de la communauté, Giovanni Ramonda, est donc allé rencontrer l’archevêque de Bangkok le cardinal Francis Xavier Kovithanvanij pour l’informer de l’heureuse initiative.
La “Maison des anges”
Ce nouveau projet, qui a pour nom la “Maison des anges”, doit permettre d’accueillir les enfants handicapés que les familles pauvres de Thaïlande abandonnent souvent, ou ont le plus grand mal à élever dans leur foyer. Depuis le 10 janvier et la messe d’inauguration de la nouvelle mission, ce lieu est donc entièrement dédié à combattre “un contexte culturel” qui “tend à marginaliser les personnes”, selon les mots du président de la communauté, Giovanni Ramonda.
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Rappelant les préceptes du fondateur de son organisation, Don Benzi (1925-2007), il a insisté sur l’importance de la “vie de partage avec les personnes” qui sont accueillies. Au cœur de cette aventure, “la fatigue, la conversion personnelle, l’aide concrète, le soutien et l’accompagnement” doivent être cultivée dans l’amour afin de permettre d’aider les plus faibles et les plus petits à porter leur lourde croix.
Auprès des victimes de la prostitution et de la drogue
Don Oreste Benzi, fondateur de la communauté Jean XXIII, était un prêtre catholique italien. En 1968, alors qu’il est directeur spirituel du séminaire de Rimini et chargé de l’éducation religieuse de nombreux jeunes, il met en place un séjour estival pour jeunes désorientés. Ainsi naît ce qui deviendra plus tard la communauté du pape Jean XXIII. Reconnu par le Vatican, il agira toute sa vie depuis son diocèse de Rimini, demandant à tous de se mettre au service des plus humbles, des plus seules ou des plus marginalisées. Son action est particulièrement reconnue dans la réhabilitation des victimes de la prostitution ou de la drogue.
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Alors que le fondateur Don Benzi est mort en 2007, son association continue à prospérer. Présente dans 42 pays à travers le monde, principalement par le biais de maisons familiales ou d’accueil ouvertes à tous, l’institution encourage ses membres à une vie tournée vers la pauvreté et la simplicité. En juin 2018, des représentants de l’association avait été reçus par le pape François à l’occasion des 50 ans de l’institution.
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