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Enfants et écrans : l’étude cash d’un médecin de l’Université de Rennes

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Mathilde de Robien - publié le 16/01/20
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Une étude menée à l’Université de Rennes et publiée mardi 14 janvier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’agence Santé publique France montre qu’il existe un lien entre troubles du langage et exposition aux écrans le matin avant d’aller à l’école.

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Vous pensiez que quelques minutes de dessins animés le temps de prendre une douche tranquille avant d’emmener les enfants à l’école ne leur feraient pas de mal ? Raté. L’étude d’une médecin de l’Université de Rennes publiée cette semaine dans le Bulletin épidémiologique de Santé Publique France assure que regarder les écrans le matin aurait plus de conséquences que la durée d’exposition. « Ce n’est pas le temps passé devant les écrans, en moyenne vingt minutes le matin, mais le moment de la journée qui a un impact », explique le Dr Manon Collet, directrice de l’étude. « Cela va épuiser leur attention et les rendre moins aptes aux apprentissages ».

L’étude conclut que les enfants exposés aux écrans (télévision, console de jeux, tablette, smartphone, ordinateur) le matin avant l’école ont trois fois plus de risque d’avoir des troubles du langage. Et si de surcroît ils discutent « rarement, voire jamais » du contenu des écrans avec leurs parents, ces enfants multiplient par six leur risque d’avoir des troubles du langage.



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Il existe un lien entre exposition précoce aux écrans et troubles cognitifs

Si l’étude a fait grand bruit dans les sphères scientifique et médiatique en établissant un lien statistique certain entre écrans le matin et troubles du langage, elle ne peut cependant prouver de lien direct de cause à effet. L’étude a porté sur deux groupes d’enfants d’Ille-et-Vilaine âgés de 3 ans et demi à 6 ans et demi : un groupe de « cas » composé de 167 enfants atteints de troubles primaires du langage (n’étant pas liés à une cause connue), et un groupe « témoin » de 109 enfants ne présentant aucun trouble. Parmi les enfants du premier groupe, 44% étaient exposés aux écrans, contre 22% dans le deuxième groupe. La corrélation est forte, mais n’exclut pas d’autres facteurs qui pourraient également expliquer l’apparition de troubles du langage.

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