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« Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. » (Is 60, 3). À l’étage noble du palais Medici-Riccardi de Florence, la chapelle des Mages accueille le visiteur par des cortèges princiers, fresques dont la famille de Médicis a confié la réalisation à un élève de Fra Angelico, Benozzo Gozzoli.
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Les fresques XVe siècle qui couvrent les murs de la chapelle des Mages du palais Medici-Riccardi de Florence rappellent que les Médicis étaient membre de la confraternité florentine des Mages. Le panneau le plus connu est celui du cortège dit « de Balthazar ». Si la représentation a une connotation politique, nombre de personnages de l’époque ayant pu être identifiés, et le principal étant représenté sous les traits d’un Laurent le Magnifique fort jeune, le sujet reste néanmoins la visite des mages à Jésus.
Le défilé est fastueux et le décor, imaginaire. Le paysage mêle forêts denses, rochers abrupts, orangers, palmiers et cyprès. Une scène de chasse rappelle ce qui devait être une activité prisée du prince, tandis que, dans le lointain, un château fort occupe le sommet d’une colline.
Toute la richesse de la renaissance se déroule devant nos yeux, comme le long ruban des courtisans qui suivent leur prince. Pourtant, l’Écriture ne nous donne aucune précision concernant ces mages, ni leur nombre, ni leur condition, ni qui les accompagnait, ni leur origine, si ce n’est qu’ils venaient d’Orient, suivant l’étoile. « Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem », saint Matthieu ne nous en dit pas plus. La tradition a fait le reste : les voilà trois, et rois.
Balthazar – Laurent de Médicis est en tête de son équipage. Le harnachement de sa monture est brodé de rouge et d’or. Sur toute la surface des murs, les matières les plus précieuses ont été utilisées par le peintre, lapis-lazuli pour les bleus, laques et or. Imaginez le scintillement de tels pigments à la lumière des cierges ! Derrière lui suivent cavaliers, hommes d’armes et gens à pied, avançant en une foule compacte, parfois sur des escarpements, entre deux ravins.
Melchior et Gaspard, avec leurs propres équipages, sont représentés sur d’autres murs de la chapelle. C’est aussi le cas de la Vierge et de l’Enfant, d’un autre peintre. Riches et pauvres, princes et serviteurs, figuration du peuple de Dieu, se pressent vers l’objectif de leur voyage, rencontrer l’Enfant-Jésus, comme le rapporte saint Matthieu : « Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » (Mt 2, 11).
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