Les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses. Une nouvelle mission échoie donc aux paroisses : celle de les accueillir et de les soutenir pour accompagner leur reconstruction sous le regard du Christ.
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Bon nombre de parents solos témoignent d’une distance qui se dresse entre eux et leur paroisse à partir du moment où ils ont divorcé ou se sont séparés. Une distance établie soit par eux-mêmes, par honte de l’échec conjugal, soit par les autres paroissiens, par peur, prétention ou méchanceté. Une double peine — celle de l’échec et du rejet — bien difficile à porter par ces personnes qui ont besoin de se sentir aimées par le Christ précisément à ce moment-là.
« Le plus douloureux, c’est lorsqu’on est rejeté par sa propre paroisse qui nous a connus mariés », confiait Valérie Fouquet, animatrice du parcours pour parents solos à la Trinité (Paris IXe), elle-même divorcée, au dernier Congrès Mission. Un témoignage par lequel elle invite chaque paroissien à demeurer dans une attitude d’accueil et de bienveillance à l’égard des personnes séparées ou divorcées. « Elles ne sont pas coupées du Christ ! », souligne-t-elle.
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C’est justement l’objectif du parcours conçu par la Communauté de l’Emmanuel qui, en organisant des rencontres mensuelles sur deux ans, invite à retrouver un sens et un équilibre de vie sous le regard du Christ. Odile Aubry, la responsable du parcours, rapporte à Aleteia le désarroi de certains parents solos face à leur place au sein de leur paroisse. Certains souffrent d’être « regardés de travers, ou de haut ». D’autres aimeraient faire le catéchisme et regrettent qu’on ne le leur propose pas. Autant d’incompréhensions, de frustrations, de déceptions, qui, une fois confiées et entendues, permettent d’entreprendre un chemin de reconstruction.
Un pas en avant de part et d’autre
« Les personnes séparées ou divorcées ont leur place dans nos paroisses », Odile Aubry en est intimement convaincue. Mais cela demande de la part des paroissiens un vrai sens de l’accueil, de l’écoute, de la bienveillance, et de la part des parents solos de la persévérance, et surtout de chasser ce sentiment de honte ou d’indignité qui les éloigne de Dieu et de leur paroisse. Un des enseignements du parcours s’appuie sur le texte de la rencontre du Christ avec la Samaritaine. Une magnifique preuve qu’il existe un chemin d’espérance et que l’Église demeure le lieu de la Nouvelle Jérusalem.
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