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Le célèbre Agneau mystique de Gand a retrouvé sa splendeur

L’Adoration de l’Agneau mystique

L’Adoration de l’Agneau mystique (détail), Van Eyck, 1432, Gand, cathédrale Saint-Bavon.

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Caroline Becker - publié le 24/12/19
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La restauration du panneau le plus célèbre du retable de Gand représentant l’Agneau mystique est enfin achevée. Mais la rénovation de ce chef-d’oeuvre de l’art flamand n’est pas terminée et va se poursuivre dans les prochains mois.

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C’est l’un des panneaux les plus célèbres du grand retable de Gand imaginé par Jan Van Eyck au XVe siècle. L’Agneau mystique, qui a donné son nom au polyptyque, a retrouvé sa palette de couleurs chatoyantes et les nombreux détails qui, pendant longtemps, ont été camouflés par des vernis et des surpeints accumulés au fil des siècles.

Commandé par un riche marguillier pour la chapelle privée de sa femme, le retable de Gand a été commencé par Hubert Van Eyck avant d’être terminé par son frère, Jan Van Eyck, après sa mort en 1426. Au centre du tableau, l’Agneau de Dieu — symbole du Christ sacrifié — a la poitrine percé et verse son sang dans un calice. Tout autour, des anges, portant les instruments de la Passion, et une foule de fidèles se prosternent devant lui.

Conservé dans une chapelle sous haute sécurité de la cathédrale Saint-Bavon de Gand, l’Agneau mystique, composé de douze panneaux, est l’objet d’une restauration minutieuse depuis 2012. Pendant trois ans, les restaurateurs se sont attelés aux panneaux extérieurs avant de se concentrer sur le panneau central. À partir de 2021, ils devraient procéder à la restauration des panneaux supérieurs.

Retable de l'agneau mystique à Gand

© Domaine public

Exécutée au scalpel, et avec l’aide d’un microscope, la restauration du retable a nécessité un travail de longue haleine. Les restaurateurs ont préféré éviter l’usage des solvants, beaucoup trop agressifs, qui auraient pu endommager la peinture. Et depuis, l’Agneau mystique a révélé toute sa splendeur d’origine. “L’enlèvement des repeints a totalement modifié sa physionomie. Il avait une tête de mouton, ses yeux étaient sur le côté. En enlevant les repeints, on a découvert des yeux qui regardaient droit devant eux. Il a aujourd’hui une présence physique et un regard qui interpelle le fidèle, le spectateur. Il a retrouvé sa force d’interpellation”, raconte l’une des restauratrices, Marie Postec.

La restauration des panneaux supérieurs, dont le fameux Christ-Roi entre la Vierge et Jean le Baptiste, débutera en 2021. En attendant, une grande exposition sur Jan Van Eyck débutera le 1er février jusqu’au 30 avril 2020 au musée des Beaux-Arts de Gand.


GHENT ALTARPIECE
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