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Noël approche avec son lot de traditions culinaires. Les rayons des grandes surfaces se couvrent de saumon, foie gras et chocolat en tout genre. Bien sûr Noël est une excellente occasion de se réjouir, et soigner sa table y contribue grandement, mais parfois, l’excès n’est pas si loin.
Dans la Bible, il est souvent question de nourriture, à commencer par le pain, le vin et le poisson. Il s’agit toujours d’aliments sains consommés avec la plus grande modération. Ainsi le jeûne dit de Daniel, puisqu’il est tiré d’un passage du livre de Daniel, engage à consommer une majorité de légumes et rencontre un vif succès outre Atlantique. Une sobriété à laquelle nous exhorte également le pape François, et sur laquelle il s’est exprimé expressément à l’occasion de la journée mondiale de l'alimentation le 16 octobre 2019. Il a notamment souligné les dérives de l’alimentation observées dans les pays riches, ainsi que le déséquilibre flagrant avec les pays moins développés : « Nous voyons comment la nourriture cesse d’être un moyen de subsistance pour devenir un moyen de destruction personnelle. Ainsi, devant les 820 millions de personnes affamées, nous avons sur l’autre plateau de la balance pratiquement 700 millions de personnes en surpoids, victimes d’habitudes alimentaires mauvaises ».
Une conversion nécessaire
Le Pape en appelle à une « vision reconnaissante » pour les fruits de la création qui nous sont donnés car « ceux-ci ne peuvent pas être considérés simplement comme un objet d’usage et de domination ». Comment ? « En cultivant la tempérance, la modération, l’abstinence, la maîtrise de soi et la solidarité », assure le Saint-Père. « Il s’agit de retourner à la simplicité et à la sobriété et de vivre chaque moment de l’existence en étant attentif aux besoins de l’autre. Ainsi nous pourrons consolider nos liens dans une fraternité qui vise le bien commun et évite l’individualisme et l’égocentrisme qui ne provoquent que la faim et l’inégalité sociale. Un style de vie qui nous permettra de cultiver un rapport sain avec nous-mêmes, avec nos frères et avec l’environnement dans lequel nous vivons. »