Dans un document paru en italien le 16 décembre 2019, la Commission théologique pontificale biblique propose une vision anthropologique de l’homme à partir des Écritures. Une étude “systématique” qui aborde de front les grands sujets contemporains tels que l’homosexualité, le divorce ou encore l’adultère…
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“Qu’est-ce que l’homme” ? C’est la question à laquelle la Commission théologique pontificale biblique vient de proposer une réponse, dans un ouvrage paru en italien le lundi 16 décembre. Ce document, intitulé : “Qu’est-ce que l’homme (Ps 8, 5), un itinéraire d’anthropologie biblique” rassemble les données de la Bible sur l’être humain, de la Genèse à l’Apocalypse. Construit en quatre parties, il se veut un “instrument” à destination des experts, catéchistes ou encore formateurs, explique Pietro Bovati, membre de cette commission, dans le communiqué de présentation du document.
Si ce livre aborde de multiples thématiques, c’est parce qu’il est voué à devenir un “texte de référence” sur des thèmes sensibles, au “centre du débat social et civil”, explique-t-il. Le divorce, l’adultère, l’homosexualité, le célibat sacerdotal, le mariage ou encore les violences familiales en font évidemment parti. Abordant frontalement ces problèmes avec “délicatesse” dans le troisième chapitre, le document évite cependant l’écueil des “réponses ponctuelles” et s’enracine dans les principes du magistère biblique, poursuit Pietro Bovati.
Lorsque certaines questions n’ont pas de réponse “immédiate et précise” dans la Bible, car les “situations culturelles des temps anciens n’étaient pas les nôtres”, l’ouvrage respecte le “niveau d’information” contenu dans les Écritures, explique le membre de la commission biblique. Néanmoins, le document formule toujours certains “principes” et “indications” pouvant aider théologiens, moralistes ou pasteurs à formuler une réflexion. C’est le cas par exemple du principe de la différence sexuelle sur les questions de genre, illustre-t-il.
Une méthode “systématique”
Outre ce troisième chapitre, les deux premiers de l’ouvrage, sont quant à eux dédiés à la conception de l’être humain et à sa relation avec la Création. Ainsi, la nutrition, “question anthropologique très importante”, ou encore le travail y sont abordés. Enfin, le quatrième chapitre évoque le lien complexe de l’homme avec la Loi.
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Si la “tradition chrétienne” a été préservée, explique Pietro Bovati, la commission théologique a voulu d’abord utiliser une méthode “systémique” afin d’offrir “un chemin sur ce que la Bible dit sur toute la complexité de l’être humain”. Il s’agit donc de montrer que l’Écriture n’est pas un “répertoire de déclarations isolées” mais que chaque passage doit être abordé à la lumière de son contexte. Une méthode qui offre “une compréhension de l’homme plus complexe”, “plus conforme à notre tradition biblique”, conclut-il.